La Bourse de New York évoluait en légère baisse en matinée mercredi, digérant des indicateurs mitigés sur l'immobilier et attendant toujours l'issue des négociations sur le budget des États-Unis.

Vers 10h25, le Dow Jones Industrial Average reculait de 0,14% ou 18,74 points à 13 332,22 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 0,19% ou 5,74 points à 3048,79 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 perdait 0,28% ou 4,00 points à 1442,79 points.

À Toronto, le S&P TSX grimpait de o,57% ou 69,97 points à 12 404,31 points.

Wall Street avait clôturé en nette hausse mardi, les investisseurs saluant avec enthousiasme les concessions effectuées par les démocrates et les républicains pour tenter de se rapprocher d'un compromis: le Dow Jones avait gagné 0,87% à 13 350,96 points et le Nasdaq 1,46% à 3054,53 points.

Mais l'annonce avant l'ouverture de la séance mercredi d'un recul des mises en chantier de logements aux États-Unis en novembre est apparu comme «décevant», a remarqué Julien Thomas, de Natixis.

Cette baisse reste toutefois «modérée et survient après des gains importants enregistrés les deux mois précédents», a noté l'analyste.

De plus, le nombre de permis de construire accordés par les autorités, indicateur de l'activité à venir, a rebondi de 3,6% par rapport à octobre, ce qui laisse penser que «la reprise du marché immobilier va continuer à s'améliorer progressivement au cours des prochains mois», selon M. Thomas.

Ces chiffres mitigés fournissent toutefois «une excuse aux investisseurs pour retirer leur argent de la table», a remarqué Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

Alors que les indices ont nettement avancé au cours des deux dernières séances et en l'absence de nouvelles informations sur l'avancée des discussions entre démocrates et républicains à Washington, les courtiers procèdent «à des prises de profits», selon l'expert.

Le président démocrate Barack Obama et le chef des républicains John Boehner ont assoupli leurs positions sur la taxation des ménages les plus aisés, accréditant l'hypothèse d'un compromis sur le budget avant la fin de l'année.

Les investisseurs attendent désormais la prochaine étape.

Côté valeur, le marché saluait l'annonce par le groupe informatique Oracle de résultats trimestriels meilleurs que prévu (+3,32% à 33,97 dollars).

Le groupe de messagerie Federal Express (FedEx) s'appréciait de 2,73% à 94,88 dollars en dépit du recul de son bénéfice de 12% au deuxième trimestre de son exercice décalé 2012/13, où il a notamment subi les conséquences de l'ouragan Sandy.

Le constructeur automobile General Motors (GM) s'envolait de 5,92% à 27,00 dollars après que le Trésor américain a annoncé la cession de l'intégralité de sa participation dans les 12 à 15 prochains mois.

Le groupe va racheter une première tranche de 200 millions de titres d'ici la fin de l'année, au prix unitaire de 27,50 dollars, soit une prime de 7,9% par rapport au cours de mardi soir.

Le courtier Knight Capital Group, en grave difficulté après la mise en place ratée d'un nouveau logiciel de transaction cet été, bondissait de son côté de 6,61% à 3,55 dollars après l'annonce de son rachat par le spécialiste américain du trading haute fréquence Getco Holding.

Le géant américain de l'aluminium Alcoa lâchait 2,69% à 8,67 dollars alors que l'agence de notation Moody's a indiqué qu'elle envisageait de reléguer le groupe en catégorie spéculative, invoquant la situation difficile du marché.

Le marché obligataire progressait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 1,780% contre 1,827% mardi et celui à 30 ans à 2,960% contre 3,014% la veille.