La Bourse de Toronto a clôturé en hausse lundi, la publication de données positives sur la production des fabricants et les ventes au détail en Chine ayant fait grimper les cours des métaux et les actions du secteur minier.

Le secteur de l'énergie a pour sa part profité de l'annonce de vendredi dernier au sujet des règles entourant les prises de contrôle d'entreprises canadiennes aux mains de sociétés d'État énergétiques étrangères.

L'indice composé S&P/TSX a gagné 70,88 points pour clôturer à 12 230,47 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV s'est emparée de 0,68 point à 1186,74 points.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,41 cent US à 101,32 cents US.

Les marchés mondiaux ont cependant vu leurs gains limités par les inquiétudes au sujet du «précipice fiscal» et la démission surprise du premier ministre italien, à qui on avait attribué le retour de la confiance envers l'économie du pays.

Le premier ministre italien Mario Monti a annoncé son intention de démissionner d'ici la fin de l'année, faisant valoir qu'il n'était plus capable de diriger depuis le retrait du soutien du parti de l'ancien premier ministre Silvio Berlusconi, le plus important du parlement. M. Monti a par la suite tenté de calmer les marchés financiers en précisant qu'il resterait en poste jusqu'à ce que le prochain gouvernement prenne le pouvoir.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a progressé de 14,75 points à 13 169,88 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a gagné 8,92 points à 2986,96 points et que l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,48 point à 1418,55 points.

Le gouvernement canadien a approuvé vendredi deux importantes transactions dans le secteur de l'énergie, soit la prise de contrôle de Nexen (TSX:NXY) par la société d'État chinoise China National Offshore Oil Corp. (CNOOC) pour 15,1 milliards $ et celle de Progress Energy Resources (TSX:PRQ) par la société publique malaisienne Petronas pour six milliards $.

Le titre de Nexen a bondi lundi de 13,53 pour cent à 26,44 $ tandis que celui de Progress a grimpé de 13,3 pour cent à 21,96 $.

Cependant, le premier ministre Stephen Harper a clairement indiqué qu'il serait dorénavant extrêmement compliqué pour des sociétés d'État étrangères d'acheter des producteurs canadiens de sables bitumineux.

Certaines sociétés oeuvrant dans les sables bitumineux ont vu leur action reculer lundi, compte tenu que les investisseurs ne voient plus en elles le potentiel d'être rachetées par une société étrangère.

Mais les déclins ont été relativement faibles. Par exemple, le titre de Meg Energy (TSX:MEG) a cédé  1,07 $, soit 3,1 pour cent, à 33,65 $, tandis que celui d'Athabasca Oil (TSX:ATH) a abandonné 25 cents à 10,00 $ et que celui de Canadian Oil Sands (TSX:COS) a rendu 22 cents à 19,78 $.

Les opérateurs ont aussi tenu compte de données mitigées en provenance de la Chine, la deuxième plus grande économie au monde. La croissance des exportations a plongé de 2,9 pour cent en novembre par rapport à l'an dernier, tandis que les importations sont restées stables, ce qui représente une baisse par rapport à leur croissance de 2,4 pour cent du mois d'octobre.

En même temps, le gouvernement chinois a indiqué dimanche que la production des fabricants avait avancé de 10,1 pour cent en novembre par rapport à l'an dernier, comparativement à une hausse annuelle de 9,6 pour cent le mois précédent. Les ventes au détail chinoises ont pris 14,9 pour cent, par rapport à une progression de 14,5 pour cent en octobre.

À Toronto, le secteur des mines et métaux a avancé de 1,83 pour cent, le prix du cuivre ayant gagné 4 cents US à 3,71 $ US la livre à New York.

Le cours du pétrole brut a quant à lui échappé 37 cents US à 85,56 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur aurifère a progressé, le cours du lingot d'or ayant pris 8,90 $ US à 1714,40 $ US l'once à New York. L'action d'Iamgold (TSX:IMG) a avancé de 23 cents à 10,87 $ et celle de Barrick Gold (TSX:ABX) a gagné 50 cents à 33,77 $.

Les inquiétudes liées au soi-disant précipice fiscal aux États-Unis jettent toujours une ombre sur les marchés.

Le «précipice fiscal» est en fait une série de hausses d'impôts et de réductions de dépenses qui entreront automatiquement en vigueur au début janvier à moins que les démocrates et les républicains du Congrès ne s'entendent sur un plan budgétaire alternatif. Plusieurs économistes craignent que l'entrée en vigueur de ces mesures ne réduise fortement la croissance économique et fasse même retomber les États-Unis en récession.