La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mercredi, les opérateurs ayant fait preuve d'optimisme face à l'économie chinoise tout en conservant une certaine prudence vis-à-vis des négociations qui se poursuivent aux États-Unis pour éviter une importante crise fiscale.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 20,11 points pour terminer la séance avec 12 157,29 points, le marché ayant aussi profité de l'appui d'une importante acquisition dans le secteur immobilier et des mesures de réductions de coûts annoncées par le Canadien Pacifique.

La Bourse de croissance TSXV a retraité de 8,32 points à 1184,54 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,16 cent US à 100,84 cents US.

Les courtiers ont surveillé de près les progrès au sujet d'un éventuel accord qui pourrait permettre à l'économie américaine d'éviter l'entrée en vigueur automatique d'une série de hausses d'impôts et de réductions de dépenses au début de 2013. Sans accord budgétaire alternatif, les États-Unis pourraient retomber en récession et entraîner avec eux quelques autres pays, dont le Canada.

«C'est ce sur quoi les marchés sont concentrés: les États-Unis éviteront-ils le précipice fiscal ou non?» a observé John Stephenson, gestionnaire de portefeuille chez First Asset Funds.

M. Stephenson note que l'attention est si concentrée sur la question fiscale que l'ensemble des marchés, «que ce soit les marchés du pétrole, du gaz naturel, des obligations ou des valeurs mobilières, bougent ensemble plutôt qu'en fonction des données fondamentales qui leur sont propres.»

«Le précipice fiscal est la principale histoire en ce moment et tout le reste est secondaire.»

La plupart des marchés new-yorkais ont grimpé mercredi après que l'agence Bloomberg eut rapporté que quelque 40 républicains avaient signé une lettre demandant que soient explorées «toutes les options» quant aux impôts et à l'admissibilité aux programmes sociaux, un signe que certains parlementaires d'arrière-banc pourraient être prêts à négocier.

Les républicains de la Chambre des représentants ont proposé jusqu'à maintenant un plan de 2200 milliards $ US sur 10 ans qui propose notamment une hausse de l'âge d'admissibilité au programme fédéral d'assurance-santé une réduction des indexations au coût de la vie des prestations de sécurité sociale.

Mais la Maison-Blanche a rejeté le plan républicain puisqu'il ne propose pas de hausse d'impôts pour les Américains dans les deux échelons supérieurs du revenu - une mesure au coeur des promesses électorales du président américain Barack Obama et une demande centrale des négociations actuelles.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 82,71 points à 13 034,49, points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a cédé 22,99 points à 2973,7 points et que l'indice élargi S&P 500 a gagné 2,23 points à 1409,28 points.

Les marchés avaient commencé la séance sur une bonne note, portés par l'espoir de voir les nouveaux dirigeants chinois annoncer le retour de mesures de relance pour la deuxième plus grande économie du monde.

À la source de cet espoir se trouvait un engagement du gouvernement chinois à maintenir les politiques visant à raffermir l'économie et l'expression d'une volonté de les ajuster pour les rendre plus efficaces.

La Chine a joué un rôle important dans la reprise économique mondiale à la suite de l'écroulement financier de 2008 et ses récessions subséquentes. Le gouvernement chinois avait cependant mis la pédale douce sur les mesures de relance ces deux dernières années, pour tenter de ramener l'inflation à un niveau acceptable.

Du côté de l'actualité, un consortium dirigé par KingSett Capital a soumis une offre de 4,4 milliards $ afin de prendre le contrôle de la société de placement immobilier Primaris, l'une des principales entreprises canadiennes de gestion de centres commerciaux.

Les investisseurs ont par ailleurs bien accueilli le plan de restructuration rendu public mardi par le Canadien Pacifique afin de réduire ses coûts, lequel comprend la suppression de 4500 emplois, dont 1700 d'ici la fin de l'année.

Les actions du transporteur ferroviaire de Calgary ont grimpé de 3,82 $, soit 4,1 pour cent, à la Bourse de Toronto, où elles ont clôturé à 96,82 $. Elles ont atteint en cours de séance un nouveau sommet de 98,04 $ pour les 52 dernières semaines.

Les prix des matières premières ont terminé la journée sur une note mitigée mercredi. Le secteur minier du parquet torontois a malgré tout affiché la hausse la plus importante, soit 1,79 pour cent, grâce entre autres au cours du cuivre, qui a progressé de 3 cents US à 3,66 $ US la livre à New York.

L'action de Teck Resources a gagné 95 cents à 34,20 $, tandis que celle de First Quantum Minerals a grimpé de 47 cents à 20,85 $.

Le secteur de l'énergie a progressé de 0,67 pour cent même si le cours du pétrole brut a reculé de 62 cents US à 87,88 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Canadian Natural Resources a pris 35 cents à 27,7 $.

Les actions du groupe aurifère ont reculé de 2,74 pour cent dans l'ensemble, le cours du lingot d'or ayant chuté de 2 $ US à 1693,80 $ US l'once à New York. Le titre d'Iamgold a chuté de 78 cents à 10,66 $ tandis que celui de Goldcorp a échappé 1,24 $ à 36,61 $.