La Bourse de Toronto a clôturé lundi en baisse, les opérateurs s'étant concentrés sur les conséquences que pourrait avoir un échec des négociations visant à éviter le «précipice fiscal» aux États-Unis.

Les courtiers ont en outre porté attention aux négociations de l'Union européenne au sujet de la nouvelle tranche d'aide qu'elle pourrait verser à la Grèce dans le cadre de son sauvetage financier.

L'indice composé S&P/TSX a perdu 28,19 points pour terminer la séance avec 12 185,05 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a échappé 33,22 points à 1225,75 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,19 cent US à 100,62 cents US, les marchés ayant faiblement réagi à l'annonce-surprise du départ du gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, qui partira dans six mois occuper le même poste à la Banque d'Angleterre.

Les principaux indices américains ont reculé avec la publication d'un nouveau rapport avertissant que les si les politiciens n'arrivaient pas à empêcher l'entrée en vigueur automatique de hausses d'impôts pour les ménages dont le revenu est inférieur à 250 000 $ US, les consommateurs risquaient de limiter leurs achats du temps des Fêtes.

L'étude a été préparée par le Conseil économique national du président Barack Obama et son comité de conseillers économiques.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 42,31 points à 12 967,37 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a gagné 9,93 points à 2976,78 points et que l'indice élargi S&P 500 a perdu 2,86 points à 1406,29 points.

Le rapport précise en outre qu'une hausse soudaine des impôts pour les contribuables à revenus moyens réduirait les dépenses en 2013 d'environ 200 milliards $ US, ce qui ralentirait significativement la reprise économique.

Les opérateurs espèrent voir les politiciens américains progresser cette semaine pour en arriver à un nouvel accord budgétaire qui empêcherait ces hausses, ainsi que d'importantes réductions de dépenses, qui entreraient automatiquement en vigueur au début de 2013.

Faute d'un tel accord, le choc d'une chute dans ce soi-disant «précipice fiscal» ferait probablement retomber l'économie américaine en récession.

«Nous avons de nouveaux ingrédients dans le bouilli de l'Europe et tout le monde attend la réalisation, ou la «non-réalisation', de l'aide à la Grèce - ce qui s'ajoute aux inquiétudes d'aujourd'hui», a observé Craig Fehr, spécialiste des marchés canadiens chez Edward Jones à St. Louis.

Entre-temps, les ministres des Finances de la zone euro se sont rencontrés à Bruxelles pour une troisième fois ces dernières semaines, espérant s'entendre sur l'émission d'une tranche de quelque 44 milliards d'euros pour la Grèce, qui survit grâce aux sauvetages depuis 2010.

Les ministres, les créanciers internationaux de la Grèce et le Fonds monétaire international n'ont pas été capables de s'entendre jusqu'à maintenant.

La Grèce ne devrait pas être capable de compléter son programme de coupes budgétaires et de réformes d'ici 2014 et elle devrait obtenir deux années supplémentaires pour atteindre cet objectif.

Mais cette prolongation coûtera des milliards d'euros supplémentaires et les désaccords entre les parties au sujet du financement de cette prolongation ont empêché la Grèce de pouvoir mettre la main sur l'argent du sauvetage.

Du côté des entreprises, l'action de Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]] a pris un nouveau deux pour cent à 11,90 $ après que Marchés mondiaux CIBC eut estimé que le fabricant des téléphones intelligents BlackBerry ferait mieux que son propre secteur et qu'elle eut révisé à la hausse le cours-cible du titre à 17 $ US.

Le titre de RIM a pris 25 pour cent la semaine dernière à la suite d'autres révisions à la hausse des perspectives d'analystes et d'une certaine vague d'optimisme entourant le lancement de son nouveau système d'exploitation BlackBerry 10 et de ses nouveaux appareils, prévu pour le 30 janvier. Plusieurs observateurs estiment qu'il s'agit du lancement de la dernière chance pour Research In Motion.

Le cours du cuivre a gagné lundi un cent US à 3,54 $ US la livre à New York, tandis que le secteur des métaux de base de la Bourse de Toronto a cédé 1,5 pour cent.

Le secteur de l'énergie a cédé 0,57 pour cent, Le cours du pétrole brut ayant reculé de 54 cents US à 87,74 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Cenovus Energy [[|ticker sym='T.CVE'|]] a perdu 61 cents à 32,81 $, tandis que celle de la Pétrolière Impériale [[|ticker sym='T.IMO'|]] a échappé 34 cents à 43,11 $.

Le secteur aurifère a légèrement reculé, le cours du lingot d'or ayant effacé 1,80 $ US à 1749,60 $ US l'once à New York. Le titre de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a abandonné 22 cents à 34,97 $.