La chaîne de magasins d'articles électroniques Best Buy (BBY) a dévoilé de nouveaux résultats financiers décevants mardi, affichant une perte pour son troisième trimestre, coulé par le recul des ventes et les charges liées à sa restructuration.

Son action cédait mardi midi plus de 11% cent à la Bourse de New York, touchant du coup son plus bas niveau en plus d'une décennie.

La société de Richfield, au Minnesota, qui exploite aussi la bannière Future Shop au Canada, éprouve des difficultés à s'adapter au déclin de ses activités, attribuable entre autres à la concurrence croissante des détaillants en ligne et des magasins à bas prix.

En outre, les goûts des consommateurs migrent des produits plus rentables - les téléviseurs et les ordinateurs de bureau - vers des articles qui le sont moins, comme les téléphones intelligents et les tablettes électroniques.

Best Buy doit aussi contrer la lourde tendance des consommateurs qui visitent ses établissements pour examiner les produits «de visu» et finalement en faire l'achat ailleurs.

Le chef de la direction de l'entreprise, Hubert Joly - un spécialiste des redressements appelé en renfort en août - a jugé que les résultats du troisième trimestre étaient «clairement insatisfaisants».

Selon lui, ces chiffres ne font que raffermir le sentiment d'urgence au sein de la société.

Best Buy a réalisé une perte de 10 millions $ US, soit 3 cents US par action, pour le trimestre clos le 3 novembre, ce qui se compare à un bénéfice net de 156 millions $ US, ou 42 cents US par action, pour la même période l'an dernier.

En excluant les éléments non récurrents, la perte se transforme en bénéfice de 3 cents US par action. Les analystes attendaient plutôt un tel bénéfice par action de 13 cents US.

Le chiffre d'affaires trimestriel a chuté de quatre pour cent à 10,75 milliards $ US, contre 11,15 milliards $ US un an plus tôt.

Ces revenus sont cependant conformes aux attentes des analystes.

Les revenus des magasins ouverts depuis au moins un an ont poursuivi leur glissade, cédant 4,3% par rapport à l'an dernier.

Cette mesure est un indicateur important de la santé financière d'un détaillant puisqu'elle exclut les résultats des magasins qui ont ouvert ou fermé depuis la même période l'an dernier.

La croissance des ventes de téléphones cellulaires, d'applications, de tablettes électroniques et de liseuses a été contrebalancée par la faiblesse des ventes d'ordinateurs portables, de jeux vidéo, de caméras numériques et de téléviseurs.