Bombardier (T.BBd.B), l'avionneur montréalais dont la cote de crédit vient d'être abaissée par Standard&Poor's en raison d'une génération de trésorerie inférieure aux prévisions, reporte une vente d'obligations de 1 milliard de dollars.

Cette décision a été prise à cause de conditions de marché difficiles, a expliqué la porte-parole, Isabelle Rondeau.

Bombardier avait prévu de vendre des effets de premier rang de 8 et 10 ans pour les besoins généraux de l'entreprise, selon une personne au fait du projet.

Celle-ci a requis l'anonymat, indiquant qu'elle n'avait pas l'autorisation de parler de la transaction.

«Les conditions du marché étaient insatisfaisantes», a dit Mme Rondeau au cours d'une entrevue téléphonique. Elle a refusé de préciser le moment où l'avionneur a l'intention de procéder à la vente.

Cote de crédit abaissée

La cote de crédit de Bombardier a été abaissée d'un cran par Standard&Poor's, à BB, soit deux niveaux sous la cote de l'évaluation de première qualité. La cote antérieure était de BB".

La position de meneur sur le marché, la rentabilité et la gamme plus étoffée de produits de l'entreprise «sont en partie compensées, à notre avis, par les pressions financières qui s'exercent sur les clients de Bombardier dans les divisions de l'aérospatiale et du transport», ce qui accroît les risques liés aux nouveaux aéronefs CSeries, qui accusent du retard, a écrit Standard&Poor's dans un rapport.

Jeudi matin, peu avant 11 h à New York, les obligations de 5,75% de Bombardier, au montant de 500 millions de dollars, laissaient 2,1 cents au dollar, à 98,5 cents, pour un rendement de 5,96%, selon Trace, le système de suivi des prix des obligations de la Financial Industry Regulatory Authority.

L'action de catégorie B de Bombardier a perdu plus de 6% jeudi à la Bourse de Toronto, pour finir la journée à 2,99$.

Plus tôt dans la journée, le titre avait baissé à 2,98$, plus bas niveau intrajournalier depuis avril 2009.