Wall Street évoluait dans le vert à la mi-séance alors que les Américains se rendaient aux urnes pour l'élection présidentielle, dont l'issue reste incertaine: le Dow Jones avançait de 1,17% et le Nasdaq de 0,56%.

Vers midi, le Dow Jones Industrial Average gagnait 153,34 points à 13 265,78 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 16,71 points à 3016,37 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 augmentait de 0,91% (+12,90 points) à 1430,16 points.

À Toronto, le TSX gagnait 25,42 points ou 0,21% à 12 378,20 points.

Dans un marché dépourvu d'indicateur majeur, Wall Street «est entièrement tournée vers l'élection aujourd'hui et se place dans un mode attentiste», a observé Art Hogan, de Lazard Capital Markets.

Le volume d'échanges sur le S&P 500 est d'ailleurs de 15% inférieur à la moyenne des trente derniers jours, a remarqué Gregori Volokhine, gestionnaire de portefeuilles à Meeschaert New York.

La tendance à la hausse des indices est cependant interprétée différemment.

Pour M. Volhokine, le marché s'est déjà résolu à une victoire du président démocrate sortant Barack Obama sur son opposant républicain Mitt Romney, «ce qui ôte l'incertitude sur l'identité du nouveau président, sur sa politique, et notamment sa politique monétaire».

Mais selon Michael James, courtier à Wedbush Morgan Securities, «il est encore trop tôt pour déterminer le résultat du vote».

Cependant, «les gens ont le sentiment que l'économie va s'améliorer, peu importe qui est le président», ce qui profite particulièrement aux valeurs industrielles, a-t-il expliqué.

Les courtiers redoutent surtout «le scénario désastreux répétant la situation de 2000», quand une bataille juridique avait opposé le candidat George W. Bush et le vice-président sortant Al Gore sur le comptage des voix en Floride, a souligné Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.

La Cour suprême avait fini par accorder l'élection au républicain en interrompant le recomptage des bulletins de vote après un mois.

Cette situation «serait négative pour le marché car cela constituerait une nouvelle incertitude», a noté M. Cardillo.

Sur le front des valeurs, les groupes industriels comme Boeing, General Electric ou Caterpillar profitaient de l'optimisme des investisseurs, avançant respectivement de 2,07% à 71,87$, de 1,51% à 21,73$ et de 1,51% à 88,08%.

Les valeurs bancaires étaient aussi tirées vers le haut par cet état d'esprit positif: Bank of America gagnait 1,37% à 9,88$, JPMorgan Chase 1,54% à 42,92$, Citigroup 2,55% à 38,27$ et Morgan Stanley 1,35% à 17,99$.

L'entreprise de médias AOL profitait de résultats meilleurs qu'attendu, bondissant de 13,60% à 40,68$.

Le groupe de gestion des remboursements pharmaceutiques Express Scripts dévissait en revanche de 12,83% à 54,81$ après avoir prévenu que ses prévisions 2013 seraient influencées par «le climat économique actuel morose et les prévisions pour le chômage», qui pourraient se traduire par une baisse des salariés couverts par une assurance.

La chaîne de distribution pharmaceutique CVS Caremark lâchait 0,30% à 46,49$ malgré la publication de performances meilleures que prévu.

Le marché obligataire reculait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans augmentait à 1,702% contre 1,684% lundi soir, et celui à 30 ans à 2,890% contre 2,871%.