La Bourse de Toronto a mis fin à la séance de jeudi essentiellement au même niveau que la veille, après avoir connu trois journées consécutives d'importants gains. Les investisseurs ont notamment pris acte des plus récentes données sur la croissance économique en Chine, conformes aux attentes, et suivi le développement d'un sommet de deux jours des leaders de l'Union européenne.

L'indice composé S&P/TSX a pris 4,87 points pour terminer à 12 466,12 points, après avoir engrangé plus de 250 points depuis vendredi dernier. La Bourse de croissance TSXV a avancé de 8,34 points à 1312,34 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,72 cent US à 101,53 cents US.

Les investisseurs ont pris connaissance, après la fermeture des marchés, d'un important revers pour le géant des télécommunications BCE.

Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes a rejeté inconditionnellement l'offre de 3,4 milliards $ de BCE pour prendre le contrôle d'Astral Media, estimant que l'accord controversé aurait accordé trop de pouvoir à une seule compagnie et menacé l'environnement concurrentiel médiatique au Canada.

Le géant de l'Internet, Google, a aussi fait les manchettes tout au long de la journée. Son action a plongé de huit pour cent après que ses résultats financiers du troisième trimestre eurent été dévoilés plus tôt que prévu, par erreur. La performance de Google, qui devait initialement être dévoilée après la fermeture des marchés mais a plutôt émergé en début d'après-midi, a déçu les investisseurs.

Outre les déboires de Google, les marchés américains ont connu une journée plutôt difficile, marquée par la publication de données économiques mitigées et le dévoilement de résultats jugés décevants de la part de la banque d'investissement Morgan Stanley et du fabricant de téléphones cellulaires Nokia.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a glissé de 8,06 points à 13 548,94 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a retraité de 31,25 points à 3072,87 points et que l'indice élargi S&P 500 a rendu 3,57 points à 1457,34 points.

Le département américain du Travail a indiqué jeudi que le nombre de demandes hebdomadaires de prestations d'assurance-emploi avait augmenté de 46 000 la semaine dernière pour atteindre le niveau désaisonnalisé de 388 000, soit le plus élevé en quatre mois.

Cependant, la moyenne des quatre dernières semaines du nombre de demandes de prestations - une mesure donnant une meilleure idée de la situation - n'a que légèrement augmenté pour se situer à 365 500, un niveau qui témoigne d'une embauche modeste.

Par ailleurs, le Conference Board des États-Unis a fait état d'une hausse de son indicateur avancé, lequel a progressé de 0,6 pour cent en septembre après avoir chuté de 0,4 pour cent en août et grimpé de 0,4 pour cent en juillet.

Les prix des matières premières n'ont pas vu dans les plus récentes données chinoises de raison pour repartir en hausse. L'économie de la Chine a progressé de 7,4 pour cent au cours du trimestre terminé en septembre, par rapport à la même période l'an dernier, ce qui s'est avéré conforme aux attentes des analystes. Si cette croissance est plus lente que celle de 7,6 pour cent du deuxième trimestre, elle reste supérieure de 2,2 pour cent à celle du trimestre précédent, ce qui est le plus important gain à ce chapitre depuis un an.

Ces chiffres sur la deuxième plus grand économie au monde témoignent d'une reprise et les analystes ne croient pas que le gouvernement aura besoin de mettre en place de nouvelles mesures de relance.

Le secteur minier du parquet torontois a réalisé la plus forte croissance jeudi, même si le cours du cuivre a perdu un cent US à 3,74 $ US la livre à New York. Ce secteur a avancé de 0,8 pour cent, l'action de Teck Resources ayant grimpé de 61 cents à 32,05 $, tandis que celle de Thompson Creek Metals a gagné 13 cents à 2,91 $.

Le cours du pétrole brut a reculé de 2 cents US à 92,10 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action d'EnCana a avancé de 86 cents à 23,64 $, tandis que celle de Suncor Énergie a grimpé de 22 cents à 33,82 $, permettant au secteur torontois de l'énergie de croître de 0,51 pour cent.

Le secteur de la finance a pris 0,75 pour cent, aidé par le titre de la Financière Manuvie, qui a gagné 16 cents à 12,54 $, et celui de la Banque Royale, qui s'est emparé de 56 cents à 58,75 $.

Le secteur aurifère a cédé environ 2,5 pour cent, le cours du lingot ayant retraité de 8,30 $ US à 1744,70 $ US l'once à New York. Le titre de Barrick Gold a effacé 76 cents à 38,37 $.

Entre-temps, un sommet de l'UE entamé jeudi voit les leaders des différents pays débattre de l'intégration du resserrement financier et de la création d'une union bancaire, en plus de discuter des besoins financiers de la Grèce et de l'Espagne.

Avant la rencontre, la chancelière allemande, Angela Merkel, a endossé une proposition d'un haut responsable de l'UE pour donner un droit de veto sur les budgets des gouvernements membres de l'Union, pour tenter d'empêcher les pays européens de dépenser plus qu'ils en ont la capacité à l'avenir.