La Bourse de Toronto a enregistré jeudi un léger gain, tirée vers le haut par la progression des prix du pétrole et des métaux.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 21,53 points pour clôturer à 12 233,95 points, après trois séances consécutives de pertes. Les marchés avaient été affectés par de nouveaux signes de ralentissement de la reprise économique mondiale, notamment par une révision à la baisse des prévisions de croissance mondiale du Fonds monétaire international.

La Bourse de croissance TSXV a retraité de 2,21 points à 1299,94 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,21 cent US à 102,18 cents US.

Les marchés new-yorkais n'ont pas vraiment su profiter de la publication de meilleures données que prévu au sujet des demandes hebdomadaires de prestations d'assurance-emploi, lesquelles ont ravivé les perspectives d'embauches.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a retraité de 18,58 points à 13 326,39 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a glissé de 2,4 points à 3049,38 points et que l'indice élargi S&P 500 a pris 0,28 point à 1432,84 points.

Le département américain du Travail a révélé jeudi que le nombre d'Américains ayant demandé des prestations d'assurance-emploi la semaine dernière avait plongé de 30 000 pour atteindre 339 000 personnes, son plus faible niveau en plus de quatre ans. La moyenne des quatre dernières semaines, une donnée considérée comme moins volatile, a retraité de 11 500 à 364 000 requérants, un creux de six mois.

Les opérateurs attendent en outre la publication, vendredi, des résultats trimestriels de plusieurs grandes banques américaines, incluant JPMorgan Chase et Wells Fargo.

Par ailleurs, le marché n'a pas semblé faire grand cas de la décision de l'agence Standard & Poor's de réduire la note de la dette de l'Espagne de deux crans, à BBB-, ce qui place le pays très près de la frontière qui délimite les titres de pacotille.

Le gouvernement espagnol a refusé jusqu'à maintenant de demander de l'aide au mécanisme d'achats obligataires de la Banque centrale européenne. Ce programme a été mis sur pied pour aider à garder sous contrôle les coûts d'emprunt des pays en difficulté. Mais certains analystes croient que la décote annoncée jeudi va convaincre le gouvernement de finalement demander de l'aide.

Malgré tout, d'autres analystes jugent plutôt que les opérateurs jouent avec le feu et devraient être plus attentifs.

«Nous ne nous intéressons probablement pas assez à l'Europe. Je crois toujours qu'elle est en ébullition et qu'elle pourrait nous exploser au visage», a noté Jim Muir, directeur chez Fraser Mackenzie.

«Nous commençons à être très complaisants par rapport aux problèmes (en Europe). Un jour nous allons nous réveiller et il pourrait bien y avoir là-bas un nouveau moment «à la Lehman Brothers'. Mais l'histoire nous apprend que nous faisons toujours notre chemin à travers ces problèmes.»

La plupart des secteurs du parquet torontois ont grimpé avec les cours des matières premières.

Le secteur de l'énergie a notamment avancé de 0,57 pour cent. Le cours du pétrole brut a profité des inquiétudes liées à l'escalade du conflit en Syrie et s'est apprécié de 82 cents US à 92,07 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont responsables d'environ le tiers de la production pétrolière mondiale.

L'action de Canadian Natural Resources a avancé de 21 cents à 30,01 $.

Le secteur des métaux de base a pris 1,35 pour cent, le cours du cuivre ayant gagné 3 cents US à 3,75 $ US la livre à New York. Le titre de Teck Resources s'est emparé de 49 cents à 30,39 $.

Le secteur aurifère est pour sa part resté stable, même si le prix du contrat à terme sur le lingot d'or pour livraison en décembre a grimpé de 5,50 $ US à 1770,60 $ US l'once.