La Bourse de Toronto a clôturé mercredi en baisse, un recul du cours du pétrole brut ayant fait chuter les titres du secteur de l'énergie.

L'indice composé S&P/TSX a glissé de 31,76 points pour terminer la séance à 12 360,18 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a effacé 6,56 points à 1325,22 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,4 cent US à 101,20 cents US.

La plupart des pertes ont été observées dans le secteur de l'énergie, lequel a retraité de 1,2 pour cent. Le prix du pétrole brut a cédé 3,75 $ US à 88,14 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le prix du brut a ainsi reculé à son plus faible niveau en un mois, victime des inquiétudes sur le ralentissement économique en Europe, en Chine et aux États-Unis.

Le secteur aurifère a aussi perdu des plumes, même si le cours du lingot d'or a avancé de 4,20 $ US à 1779,80 $ US l'once à New York. Le prix du cuivre a retraité de 1,7 cent US à 3,78 $ US la livre.

Cependant, la publication de données économiques encourageantes aux États-Unis a contribué à réduire le niveau de tension sur le marché. Selon un rapport de la société de service de paie ADP, les sociétés américaines ont embauché 162 000 nouveaux employés le mois dernier, ce qui est légèrement supérieur aux attentes des économiques mais représente une baisse par rapport au mois d'août. Ces données laissent croire que la croissance ne prend pas de nouvel élan.

Par ailleurs, l'institut américain des gestionnaires en approvisionnement a vu son indice des entreprises de service - qui comprend plusieurs sociétés, des firmes financières aux magasins de vêtement - grimper en septembre à son plus haut niveau depuis mars. L'indice s'est chiffré à 55,1 points, alors que les économistes misaient plutôt sur un indice de 53,4 points.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a pris 12,25 points à 13 494,61 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a avancé de 15,19 points à 3135,23 points et que l'indice élargi S&P 500 s'est emparé de 5,24 points à 1450,99 points.

Les marchés nord-américains ont fait preuve de prudence depuis le début de la semaine, en prévision de la publication des plus récentes données sur le marché de l'emploi américain, prévue vendredi. L'inquiétude entourant le problème de dette de l'Espagne fait aussi craindre à plusieurs investisseurs l'apparition d'autres problèmes en Europe.

«Le marché est paralysé», a observé John Stephenson, vice-président principal et gestionnaire de portefeuille chez First Asset Funds.

«Les gens ont peur de manquer le bateau (...) mais en même temps ils croient que le problème en Europe n'est pas réglé, alors ils se font une raison pour ne pas trop s'impliquer sur le marché. C'est vraiment un marché sans catalyseur.»

Le premier ministre espagnol a indiqué que son pays ne demanderait pas de sauvetage imminemment, même si certains médias suggéraient mardi le contraire.

Madrid est soumise à une certaine pression pour demander une aide financière à la Banque centrale européenne afin de garder ses coûts d'emprunt sous contrôle, mais le gouvernement hésite à recourir à cette aide en raison des conditions qui y serait rattachées.