La Bourse de New York a terminé sans direction mardi, tiraillée entre des indicateurs économiques moroses aux États-Unis et des spéculations croissantes sur une intervention de la Banque centrale européenne (BCE): le Dow Jones a cédé 0,42% mais le Nasdaq a pris 0,26%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones Industrial Average a lâché 54,90 points par rapport à vendredi, à 13.035,94 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 8,10 points à 3.075,06 points. La place new-yorkaise était restée fermée lundi pour cause de jour férié aux États-Unis.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 0,12% (-1,64 point à 1.404,94 points).

Les indices de la place new-yorkaise avaient ouvert dans le rouge et s'étaient enfoncés en territoire négatif après l'annonce de baisses inattendues de l'indice ISM manufacturier en août et des dépenses de construction en juillet aux États-Unis. Ils se sont toutefois rapprochés de l'équilibre en cours de séance sur des spéculations d'une action prochaine de la BCE.

«Le marché est reparti dans l'après-midi à la faveur de commentaires sur ce que (le président de la BCE, Mario) Draghi pourrait faire» dans les prochains jours, a noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

Il s'agissait «d'un tweet d'un gérant de portefeuilles bien connu selon lequel M. Draghi appuie le rachat d'obligations (de deux à trois ans) de pays périphériques de la zone euro», a-t-il précisé, se référant à l'investisseur Bill Gross, de Pacific Investment Management.

Des propos tenus lundi devant des parlementaires européens par Mario Draghi avaient également conforté les espoirs des courtiers.

Mais «les échanges restaient faibles» alors que les courtiers rentraient progressivement de vacances, a relativisé M. Blicksilver, ce qui accentuait la volatilité du marché.

«Cette semaine est chargée sur le plan économique», a relevé quant à lui David Levy, de Kenjol Capital Management, citant notamment la publication, prévue pour vendredi, du rapport très attendu sur l'emploi et le chômage aux États-Unis pour le mois d'août.

S'ils renforcent l'idée que l'économie américaine peine à accélérer plus vigoureusement son activité, allant dans le sens d'une nouvelle action de la Banque centrale américaine (Fed) pour stimuler la croissance des États-Unis, les chiffres publiés mardi «restent mauvais (...) et la détérioration de l'économie n'est pas positive pour les résultats des entreprises», a noté M. Levy.

Le président de la Fed, Ben Bernanke, avait rappelé vendredi sa détermination à agir davantage pour soutenir l'économie «si nécessaire».

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a avancé à 1,581% contre 1,562% vendredi et celui à 30 ans à 2,689% contre 2,684%.