La Bourse de New York évoluait en baisse mardi en mi-séance, déçue par des statistiques économiques moins bonnes que prévu aux États-Unis et attentiste avant une réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

Vers midi, l'indice Dow Jones Industrial Average lâchait 0,69% ou 90,75 points par rapport à vendredi à 13 000,09 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,65% ou 19,93 points à 3047,03 points. La place new-yorkaise était restée fermée lundi pour cause de jour férié aux États-Unis.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 abandonnait 0,54% ou 7,61 points à 1398,97 points.

À Toronto, le S&P TSX reculait de 0,32% ou 38,26 points à 11 911,00 points.

Les baisses inattendues de l'indice ISM manufacturier en août et des dépenses de construction en juillet décevaient les courtiers, et accentuaient le léger mouvement de baisse observé à l'ouverture.

«L'indice ISM pour le mois d'août est pire que ce à quoi l'on s'attendait, à 49,6% contre 50,0 attendus, et les dépenses de construction ont (également) baissé» plus qu'attendu, ont résumé les experts du site d'analyse financière Briefing.com.

«Les courtiers américains sont de retour au travail après un long week-end et ils se demandent ce qu'il va se passer par la suite», notamment sur le plan de la politique monétaire des banques centrales, a souligné David Levy, de Kenjol Capital Management.

«Cette semaine est chargée sur le plan économique», a-t-il ajouté, citant notamment la publication du rapport très attendu sur l'emploi et le chômage aux États-Unis pour le mois d'août, prévu vendredi.

Or, s'ils renforçaient l'idée que l'économie américaine peine à accélérer plus vigoureusement son activité, allant dans le sens d'une nouvelle action de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour stimuler la croissance des États-Unis, «ces chiffres restent mauvais (...) et la détérioration de l'économie n'est pas positive pour les résultats des entreprises», a noté M. Levy.

Le président de la Fed Ben Bernanke avait rappelé vendredi sa détermination à agir davantage pour soutenir l'économie «si nécessaire».

De l'autre côté de l'Atlantique, des propos tenus lundi devant des parlementaires européens par le président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi confortaient les espoirs des courtiers.

«Wall Street tente de jauger quelle sera l'action de la BCE jeudi (et notamment) si elle utilisera sa réunion de politique monétaire pour annoncer de nouvelles mesures pour s'attaquer à la crise de la dette souveraine en zone euro et à la crise économique», ont relevé les experts de Charles Schwab.

Les chiffres de ventes de voitures aux États-Unis en août freinaient cependant le recul du marché. Le numéro deux américain Ford s'appréciait de 0,91% à 9,43 dollars après l'annonce d'une progression plus forte qu'attendu de ses ventes en août, tout comme le groupe Chrysler (groupe Fiat).

En revanche, en dépit d'une hausse de 10,1% de ses ventes, General Motors, le premier constructeur automobile du pays, glissait de 0,80% à 21,17 dollars.

Le titre du réseau social Facebook continuait à s'enfoncer et atteignait de nouveaux creux mardi. Il s'échangeait à moins de la moitié de son prix de lancement le 18 mai, à 17,73 dollars (-1,84%). Il avait plongé dans la matinée à 17,55 dollars.

Dans le secteur financier, le fonds d'investissement Apollo Global Management se hissait de 1,28% à 13,43 dollars à la suite de l'annonce mardi du rachat des activités de prêts à la consommation détenues par la banque Citigroup (-0,30% à 29,62 dollars) en Espagne.

Les autres valeurs bancaires évoluaient en ordre dispersé: Bank of America était stable à 7,99 dollars, Morgan Stanley montait de 1,80% à 15,27 dollars tandis que JPMorgan Chase lâchait 0,83% à 36,83 dollars.

Le géant des logiciels américain Oracle qui a déposé un recours en appel dans un procès pour violation de propriété intellectuelle l'opposant depuis des années à son concurrent allemand SAP baissait de 0,84% à 31,39 dollars.

Son concurrent Microsoft reculait de 1,91% à 30,23 dollars.

De son côté, le géant informatique Apple qui a déposé un nouveau recours pour violation de brevets aux États-Unis contre le sud-coréen Samsung pour y inclure les derniers téléphones et la tablette lancés par son rival, avançait de 0,32% à 667,40 dollars.

Le marché obligataire évoluait autour de l'équilibre. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait très légèrement à 1,565% contre 1,562% vendredi et celui à 30 ans baissait à 2,681% contre 2,684%.