La Bourse de Toronto a clôturé lundi en légère baisse, influencée par une nouvelle vague de nervosité vis-à-vis de la crise des dettes en Europe, tandis que les cours des matières premières ont cédé du terrain.

L'indice composé S&P/TSX a glissé de 13,85 points pour terminer à 12 076,03 points, les investisseurs s'étant départis de leurs titres miniers et financiers pour se réfugier dans des secteurs jugés plus défensifs, comme ceux de la consommation et des télécommunications. La Bourse de croissance TSXV a perdu 4,07 points à 1229,34 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,07 cent US à 101,17 cents US.

Les indices américains ont clôturé dans le rouge, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles ayant cédé 3,56 points à 13 271,64 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a reculé de 0,38 point à 3076,21 points et que l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,03 point à 1418,13 points.

Les marchés ont connu une certaine reprise depuis le début du mois, après que le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, eut affirmé que son institution ferait tout ce qui serait nécessaire pour sauvegarder l'union monétaire de la zone euro.

Plusieurs ont estimé que cette déclaration se traduirait probablement par de nouveaux achats d'obligations gouvernementales par la banque centrale, dans le but de réduire les taux d'intérêt élevés auxquels font face certains gouvernements.

Mais une ombre de doute est venue couvrir cet engagement lundi, lorsque la banque centrale d'Allemagne a témoigné de son scepticisme vis-à-vis de tels achats, même si la chancelière Angela Merkel s'est dite ouverte aux plans de la BCE. La banque centrale allemande a estimé dans son rapport mensuel que les achats d'obligations comportaient des «risques substantiels».

Les hauts coûts d'emprunt sur les obligations gouvernementales menacent de ruiner les finances de l'Espagne et de l'Italie. Les achats obligataires pourraient faire reculer ces coûts, mais un programme précédent de la BCE, qui proposait des achats semblables limités, n'a pas réussi à les faire reculer de façon décisive.

«Nous recevons des signaux mitigés en provenance de l'Europe, encore une fois», a noté Allan Small, conseiller principal chez DWM Securities.

«Je crois que le marché apprend à digérer ce genre de situation et le prend avec un grain de sel. Autrefois, les reculs boursiers étaient dans les trois chiffres lorsque nous entendions des signaux mitigés en provenance de l'Europe.»

Le secteur des métaux de base a encaissé le recul le plus prononcé lundi, avec une baisse de 0,73 pour cent. Le cours du cuivre a rendu son gain de 3 cents US cumulé la semaine dernière, ce qui lui a fait clôturer la séance à 3,37 $ US la livre à la Bourse des matières premières de New York. L'action de First Quantum Minerals (TSX:FM) a rendu 42 cents à 19,37 $, tandis que celle de Taseko Mines (TSX:TKO) a perdu 4 cents à 2,61 $.

Les titres du secteur de l'énergie ont reculé dans l'ensemble, le cours du pétrole brut ayant échappé 4 cents US à 95,97 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Suncor Énergie (TSX:SU) a chuté de 23 cents à 32,20 $.

Les actions du secteur de la finance ont reculé, l'action de la Banque TD (TSX:TD) ayant notamment cédé 52 cents à 80,72 $.

Dans le secteur des technologies, l'action de Research In Motion (TSX:RIM) a effacé 13 cents à 7,26 $.

Le secteur aurifère a engrangé des gains, le cours du lingot d'or ayant pris 3,60 $ US à 1623 $ US l'once à New York. Le titre de Barrick Gold (TSX:ABX) s'est emparé de 41 cents à 36,01 $.

Apple est en outre devenue la société avec la plus grande valeur boursière de tous les temps, grâce à l'optimisme entourant la mise en marché présumée imminente d'un nouveau téléphone intelligent, le iPhone 5, et possiblement d'une nouvelle tablette numérique plus petite et moins dispendieuse. Les gains de son action ont fait grimper sa valeur boursière jusqu'à 624 milliards $ US, surpassant ainsi le record établi il y a plus de dix ans par Microsoft. Le titre d'Apple a mis fin aux échanges à 665,15 $ US, en hausse de 2,62 pour cent.

L'action du réseau social Facebook a aussi franchi un nouveau seuil, mais moins reluisant, en reculant pour la première fois sous la barre des 19 $ US - la moitié de sa valeur d'introduction en Bourse. Cette baisse est survenue à la suite de l'expiration d'une période de détention obligatoire des actions, qui a permis à certains investisseurs et initiés de vendre leurs titres. L'action de Facebook a reculé jusqu'à 18,75 $ US, avant de rebondir et clôturé à 20,01 $ US, en hausse de cinq pour cent.