La Bourse de New York a terminé en hausse lundi, dans la foulée de sa nette envolée vendredi, soutenue également par un regain de confiance sur le front européen: le Dow Jones a gagné 0,16% et le Nasdaq 0,74%. Les marchés de la Bourse de Toronto étaient quant à eux fermés, lundi.

Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a progressé de 21,34 points à 13.117,51 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 22,01 points, à 2.989,91 points, après avoir brièvement franchi la barre des 3.000 points en cours de séance, pour la première fois depuis le 4 mai.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 0,23% (+3,24 points) à 1.394,23 points.

«Dans le sillage de la forte progression de vendredi, les marchés américains ont conforté leurs gains dans l'après-midi, portés par la progression des places européennes et par un regain d'optimisme quant à la possibilité que la Banque centrale européenne achète de nouveau des dettes souveraines», ont noté les analystes de Charles Schwab.

Pour Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital, le mouvement haussier sur la place new-yorkaise est surtout «technique», confirmant la bonne réception par les investisseurs en fin de semaine dernière de chiffres sur l'emploi américain meilleur que prévu. Il est aussi soutenu par «la stabilisation de l'euro face au dollar».

Aux États-Unis, «il n'y a pas spécialement de nouvelles économiques cette semaine, si ce n'est la publication jeudi du déficit commercial», a-t-il ajouté.

La place new-yorkaise est principalement tournée «vers l'Europe». Elle veut «savoir ce qui va se passer avec l'euro», a remarqué l'analyste Anthony Conroy, à BNY Convergex Group, soulignant les progrès réalisés dans les discussions concernant un  plan d'économies en Grèce.

Selon M. Conroy, le marché est aussi soutenu «par la publication de bons résultats» d'entreprises américaines.

Toutefois l'analyste Hugh Johnson, de Hugh Johnson Advisors, s'est montré prudent, estimant que malgré la hausse constatée dans la journée, «les volumes d'échanges n'étaient pas convaincants». «Nous attendons de nouveaux signes influents sur le marché et il n'y en a plus beaucoup d'ici la fin du mois d'août», a-t-il noté.

Du côté des valeurs, l'action de Best Buy a bondi de 13,32% à 19,99 dollars après l'annonce par le fondateur et ancien dirigeant du distributeur américain d'électronique grand public, Richard Schulze, de sa proposition de racheter le groupe moyennant 24 à 26 dollars par action, soit une prime de 36% à 47% par rapport au cours de vendredi.

Les valeurs technologiques ont terminé en hausse. LinkedIn a pris 2,80% à 111,55 dollars, Hewlett-Packard a gagné 2,35% à 18,69 dollars, Apple a progressé de 1,11% à 622,55 dollars, Yahoo a augmenté de 0,44% à 16,04 dollars et Google de 0,23% à 642,82 dollars.

Le site internet communautaire Facebook, qui a vu son titre chuter depuis son entrée en Bourse mi mai, s'approchant jeudi des 19 dollars, soit la moitié de son cours d'introduction, a continué sa reprise entamée vendredi (+3,94% à 21,92 dollars).

Les valeurs bancaires ont également fini dans le vert, profitant du regain d'optimisme du marché: Bank of America a pris 2,83% à 7,64 dollars, JP Morgan a progressé de 0,58% à 36,03 dollars, Morgan Stanley est en hausse de 2,61% à 14,14 dollars et Goldman Sachs de 1,03% à 10102,2 dollars.

Le titre de la firme de courtage institutionnel américaine Knight Capital, fragilisée par un incident technique la semaine dernière, a lui dévissé de 24,20% à 3,07 dollars, après la confirmation qu'elle avait obtenu un financement de 400 millions de dollars de capitaux qui devrait la sauver de la faillite.

Le marché obligataire a terminé en légère hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a légèrement reculé à 1,558% contre 1,577% vendredi, et celui à 30 ans à 2,646% contre 2,662%.