Les marchés boursiers ont clôturé en baisse, jeudi, alors que les investisseurs étaient déçus des résultats des efforts faits par la Banque centrale européenne (BCE) pour régler la crise de la dette en Europe.

Les investisseurs espéraient que la BCE annonce de nouvelles mesures immédiates, compte tenu des propos tenus la semaine dernière par le président de la banque centrale, Mario Draghi, qui s'est engagé à faire «tout ce qu'il faut» pour préserver l'euro, mais leurs attentes ont rapidement été déçues. Les marchés nord-américains et européens en ont souffert.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a perdu 112,03 points, à 11 506,50 points, et la Bourse de croissance TSX a clôturé à 1173,65 points, en baisse de 15,98 points.

Le dollar canadien a perdu 0,19 cent US, à 99,29 cents US.

À Wall Street, la moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles a perdu 92,18 points et terminé la séance à 12 878,88 points. L'indice de référence S&P 500 a quant à lui reculé de 10,32 points, à 1365 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq chutait de 10,44 points, à 2909,77 points.

Par ailleurs, le cours du baril de pétrole brut léger pour livraison en septembre s'est établi à 87,13 $ US, en baisse de 1,78 $ US, à New York.

La BCE a de nouveau déçu les marchés, après que les propos récemment tenus par M. Draghi eurent fait naître une lueur d'espoir, a observé dans une note l'économiste principal de BMO, Benjamin Reitzes.

«Avec l'inflation qui devrait chuter à moins de deux pour cent en 2013 et les risques de baisse de la croissance, l'absence d'action énergique de la part de la BCE pour stimuler la région en crise frise l'irresponsabilité», a-t-il déploré.

En Europe, le DAX allemand a clôturé en baisse de 2,2 pour cent, à 6607, tandis que l'indice CAC 40 de la Bourse de Paris reculait de 2,7 pour cent, à 3232. Le FTSE 100, indice boursier des 100 entreprises britanniques les mieux capitalisées cotées à la Bourse de Londres, a terminé la journée en affichant une perte de 0,9 pour cent, à 5662.

Néanmoins, M. Draghi a affirmé que de nouvelles mesures pourraient être prises, notamment afin de faire diminuer les coûts d'emprunt en Espagne et en Italie. Les détails à ce sujet seront vraisemblablement précisés lors des semaines à venir, a ajouté le dirigeant de la BCE.

«M. Draghi peut parler autant qu'il le veut, le problème est que (la BCE) n'est pas vraiment (comme) la Fed aux États-Unis - elle n'a pas les mêmes capacités», a déclaré Chris King, gestionnaire de portefeuille chez Morgan, Meighen and Associates.