Wall Street et Bay Street ont terminé la séance boursière de mercredi sans direction.

Le TSX et le Dow ont néanmoins terminé en légère hausse, ce qui permet au Dow Jones de briser une série de trois séances de suite en baisse.

Le prix du baril de pétrole a de son côté terminé en légère hausse mercredi dans un marché pariant sur une action imminente de la Banque centrale américaine (Fed) et en dépit d'une envolée inattendue des stocks de brut aux États-Unis la semaine dernière.

«L'action attendue de la banque centrale soutient le marché», a résumé Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com. La Bourse new-yorkaise n'a eu de cesse de réclamer une telle mesure depuis le début de l'année.

Plus mesuré, Michael James, de Wedbush Securities, s'attendait à ce que la Fed n'annonce «rien de définitif» et relevait que le marché «ne table plus que sur un impact très limité» d'une telle mesure de toute façon.

Le rebond des cours en deuxième partie de séance «s'explique avant tout par des rumeurs d'une intervention imminente de la Fed (...), peut-être dès la semaine prochaine, potentiellement sous la forme d'une nouvelle ronde d'apaisement quantitatif» pour relancer l'économie, a estimé Rich Ilczyszyn, de iiTrader.

«Tous les marchés (de matières premières) ont réagi de la même manière, l'or est parti en hausse, et le pétrole aussi», a constaté le courtier, peu après la publication par le Wall Street Journal d'informations affirmant que la Réserve fédérale américaine avait l'intention d'annoncer la semaine prochaine ou début septembre de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire.

«Il y a eu beaucoup de nouvelles déprimantes ces temps-ci, une baisse de la demande en Chine, les craintes toujours plus vives pour l'Espagne et la Grèce», ce qui semble annoncer que l'environnement est favorable pour une réaction de la Fed, a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, le marché était tourné vers la publication d'une première estimation du PIB des États-Unis au deuxième trimestre.

«C'est triste à dire, mais si les nouvelles sont mauvaises, ce sera une bonne nouvelle pour l'ensemble des marchés», a ajouté le courtier de iiTrader, qui n'excluait pas, dans ce cas-là, que le baril de WTI «atteigne les 100$ en un rien de temps».

Avant de rebondir, les cours avaient brièvement décroché à la mi-séance à la suite de chiffres sur les réserves de brut aux États-Unis faisant état d'«une hausse inattendue, de 2,7 millions de barils» au cours de la semaine achevée le 20 juillet, ont noté les analystes de Natixis, alors que le marché attendait un léger repli.

«Il n'est pas difficile de constater que le rapport du DoE cette semaine est clairement négatif (pour le marché). Normalement à cette saison, les stocks de brut et d'essence diminuent et c'est précisément ce que les analystes attendaient. Or, c'est le contraire que nous avons vu, avec un bond considérable» de ces réserves, a indiqué Torbjorn Kjus, analyste de DNB Bank.

Pour James Williams, de WTRG Economics, la dépréciation du dollar face à l'euro mercredi, qui reprenait quelques couleurs après avoir touché un nouveau plus bas en deux ans la veille face au billet vert, a «aussi certainement (soutenu) les cours» dans la journée.