Wall Street évoluait en hausse à la mi-séance, poursuivant son léger rebond, en dépit de perspectives mitigées pour une économie américaine vacillante et de résultats d'entreprises en demi-teinte.

Vers midi, le Dow Jones Industrial Average gagnait 0,60% ou 76,33 points à 12 881,87 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 1,14% ou 33,23 points, à 2943,27 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 0,57% ou 7,77 points à 1371,44 points.

À Toronto, le S&P TSX grimpait de 0,21% ou 24,37 points à 11 595,56 points.

Quelques minutes après avoir ouvert en baisse, les grands indices de Wall Street ont changé de direction et se sont installés en territoire positif, tirés en grande partie par un rebond technique, selon les analystes.

Cette hausse «n'est pas vraiment liée aux différents indicateurs ou au discours de (Ben) Bernanke», le président de la Banque centrale américaine, qui s'exprimait mercredi pour un deuxième jour d'audition devant les deux chambres du Congrès américain, a noté Michael James, de Wedbush Morgan Securities.

«Il s'agit surtout d'un rebond après une forte baisse du marché, qui était plombé par un pessimisme excessif» depuis près de deux semaines, a-t-il pointé.

En effet, «l'impact des propos du président Bernanke sur le marché a été ressenti hier» et ne jouait plus tellement sur la cote mercredi, a-t-il ajouté. «Le fait que les investisseurs aient ignoré l'absence d'annonce d'une nouvelle phase d'assouplissement monétaire est un signe que le marché avait trop été vendu».

Le patron de la Fed avait estimé mardi que la reprise économique du pays continuait «d'être entravée par un certain nombre de vents contraires» et que «la baisse du chômage pourrait être désespérément lente», sans donner de nouvelle indication sur la politique monétaire américaine pour relancer une économie vacillante.

«La tendance baissière du marché est limitée par l'idée que la Fed finira par intervenir si la situation économique continue à empirer», a quant à lui estimé Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com. «Mais ce serait tout de même plus rassurant de voir des indicateurs et des résultats (d'entreprises) traduire une amélioration» sur le terrain.

Or, sur le front des statistiques économiques comme celui des résultats d'entreprises, les signes envoyés mercredi par l'économie américaine n'étaient pas clairs.

Sur le front immobilier, les mises en chantier de logements ont rebondi aux États-Unis en juin pour atteindre leur niveau le plus élevé en près de quatre ans, mais les permis de construire ont enregistré un recul plus fort que prévu en juin (-3,7%).

De même, les investisseurs accueillaient avec hésitation les performances des entreprises.

Les résultats du fabricant américain d'automatismes et d'équipements aéronautiques Honeywell étaient salués par les courtiers, son titre s'envolant de 6,73% à 58,21 dollars, en dépit de prévisions en demi-teinte.

En revanche, Bank of America cédait 2,40% à 7,73 dollars, malgré un bénéfice meilleur qu'attendu. Les recettes des activités hors immobilier ont reculé et les dirigeants ont prévenu que les provisions allaient augmenter dans les mois à venir, ce qui risque d'amputer les résultats.

Intel, qui a annoncé mardi un bénéfice net en baisse de 4%, meilleur que prévu mais assorti d'un chiffre d'affaires décevant et de prévisions abaissées, n'était pas sanctionné pour autant, son titre s'appréciant de 3,43% à 26,25 dollars.

Le groupe internet américain Yahoo!, qui vient de se choisir une star de Google, Marissa Mayer, comme directrice générale, a publié mardi des résultats une nouvelle fois en stagnation, avec notamment une érosion de 4% de son bénéfice trimestriel. Son titre prenait 0,19% à 15,63 dollars.

Le marché obligataire évoluait en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans baissait à 1,481% contre 1,501% mardi et celui à 30 ans à 2,583% contre 2,595%.