La Bourse de New York a fini en baisse vendredi, pénalisée par les créations d'emploi moins fortes qu'attendu aux États-Unis: le Dow Jones a cédé 0,96 % et le Nasdaq 1,30 %.

La Bourse de Toronto a culbuté vendredi, la publication de faibles données sur l'emploi aux États-Unis ayant raffermi les craintes quant à la santé de l'économie mondiale, qui pourrait ralentir plus rapidement que certains ne l'avaient d'abord cru.

L'indice composé S&P/TSX a chuté de 157,38 points pour clôturer à 11 659,65 points après que le département américain du Travail eut indiqué que l'économie américaine n'avait créé que 80 000 emplois le mois dernier. Cela est inférieur aux attentes, déjà modestes, de 90 000 nouveaux emplois entretenues par les analystes.

«C'est plus qu'un rapport sur l'emploi», a estimé Patrick Blais, gestionnaire de portefeuille chez Gestion d'actifs Manuvie.

«Un certain nombre d'éléments prennent l'avant-scène: les défis européens semblent refaire surface, (les rendements obligataires espagnols repartent à la hausse), le marché réalise que la croissance mondiale sera significativement plus faible que prévu - probablement pas seulement cette année mais aussi l'an prochain.»

Le dollar canadien s'est déprécié de 0,41 cent US à 98,17 cents US après que les courtiers eurent pris connaissance des données sur l'emploi au Canada, qui ont été accueillies plutôt tièdement. Selon Statistique Canada, 7300 nouveaux emplois ont vu le jour en juin, ce qui est supérieur aux 5000 emplois attendus par les observateurs.

La Bourse de croissance TSXV a effacé 15,1 points à 1211,35 points.

Aux États-Unis, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a échappé 124,2 points à 12 772,47 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a perdu 38,79 points à 2937,33 points et que l'indice élargi S&P 500 a lâché 12,9 points à 1354,68 points.

Même avant la publication des rapports sur l'emploi, les marchés avaient déjà anticipé une faible séance. Le Fonds monétaire international (FMI) a en effet réduit ses perspectives de croissance économiques mondiales dans son évaluation trimestrielle, dont les résultats seront précisés plus tard en juillet.

La patronne du FMI, Christine Lagarde, n'a pas indiqué quels pays ou régions étaient responsables de la révision à la baisse pour 2012 et elle n'a pas donnée davantage de détails.

La croissance de la plupart des grandes économies ont montré ces derniers mois des signes de ralentissement, en partie à cause de la crise des dettes en Europe.

Le rapport sur l'emploi est venu mettre un terme à une semaine difficile au chapitre des données économiques. D'autres rapports des derniers jours - au sujet des industries américaines de la fabrication et des services - se sont avérés décevants.

Malgré tout, le TSX termine la semaine sur un gain hebdomadaire de 63 points.

Sur le TSX, le secteur de l'énergie a retraité de 2,21 pour cent, le cours du pétrole brut ayant cédé 2,77 $ US à 84,45 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Suncor Énergie a rendu 1,04 $ à 29,36 $, tandis que celle de Canadian Natural Resources a perdu 96 cents à 26,58 $.

Le secteur des métaux de base a chuté de 3,75 pour cent, les perspectives de la demande ayant aussi fait reculer les prix des métaux. Le cours du cuivre a perdu 8 cents US à 3,41 $ US la livre à New York. À Toronto, le titre de Teck Resources  s'est débarrassé de 1,04 $ à 31,92 $ et celui de First Quantum Minerals a rendu 89 cents à 18,63 $.

Le secteur aurifère a cédé environ 2,4 pour cent. Le cours du lingot d'or à New York a perdu 30,50 $ US à 1578,90 $ US l'once. L'action de Kinross Gold a effacé 40 cents à 8,41 $, tandis que celle de Goldcorp a lâché 78 cents à 38,52 $.