La Bourse de Toronto a mis de côté les pertes affichées plus tôt dans la journée pour clôturer la séance de jeudi sur un léger gain, les investisseurs ne s'étant pas laissé impressionner par le recul des cours des matières premières et les faibles données économiques en provenance des États-Unis.

En outre, de plus en plus d'observateurs se montrent sceptiques quant à la possibilité de voir une solution durable à la crise des dettes en Europe émerger de la rencontre des leaders de la zone euro à Bruxelles.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 13,76 points pour terminer à 11 424,70 points, après avoir reculé de plus de 100 points plus tôt dans la journée. La Bourse de croissance TSXV a échappé 7,01 points à 1164,42 points.

Wall Street a terminé la séance en baisse au terme d'une journée marquée par la validation de la Cour suprême des États-Unis de la disposition centrale de la réforme de la santé du président Barack Obama.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a effacé 24,75 points à 12 602,26 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a perdu 2,81 points à 1329,04 points et que l'indice composé du Nasdaq a lâché 25,83 points à 2849,49 points.

«Il y a beaucoup de rouge sur mes écrans aujourd'hui, particulièrement en Amérique du Nord», a observé Colin Cieszynski, analyste du marché chez CMC Markets Canada, dans un rapport.

«Ces déclins laissent croire que certains courtiers sont de plus en plus résignés à voir l'économie mondiale connaître des difficultés pendant un certain temps.»

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,69 cent US à 96,82 cents US, les investisseurs lui ayant préféré d'autres actifs moins risqués.

Le cours du pétrole brut a cédé 2,52 $ US à 77,69 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le cours du lingot d'or a échappé 28 $ US à 1550,40 $ US l'once, tandis que le prix du cuivre a rendu 2 cents US à 3,33 $ US la livre.

À Toronto, le secteur des matériaux a affiché le plus important déclin, soit 1,5 pour cent. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] y a perdu 13 cents à 37,43 $. Le secteur des mines a pour sa part reculé de 0,9 pour cent, tiré vers le bas, notamment, par l'action de Teck Resources [[|ticker sym='TCK.B'|]], qui a cédé 6 cents à 30,29 $.

Les données économiques publiées jeudi aux États-Unis permettent de croire que l'économie y croît trop lentement pour stimuler le marché de l'emploi.

Les demandes hebdomadaires de prestations d'assurance-emploi sont restées au-dessus du niveau généralement considéré comme trop élevé pour faire reculer le taux de chômage. En outre, la croissance du produit intérieur brut pour le trimestre de janvier à mars est restée inchangée à 1,9 pour cent.

Les principaux indices boursiers en France, au Royaume-Uni, en Allemagne et en Grèce ont retraité jeudi, pendant que l'Union européenne se rencontrait à Bruxelles. Les chefs des pays de la zone euro tentent d'élaborer un plan pour régler les problèmes des pays les plus faibles du groupe, comme la Grèce et l'Espagne, mais plusieurs rencontres précédentes n'ont pas permis d'avancer un plan concret à cet effet.

«Les opérateurs de marché semblent s'être résignés au fait que rien de très bon ne va sortir de ce sommet de l'UE», a indiqué M. Cieszynski dans son rapport.

«La rue ne s'attend pas à ce que cette rencontre ne débouche sur un écroulement financier en bonne et due forme comme en 2008. Il semble plutôt que l'Europe pourrait continuer à jongler et lutter avec ces problèmes pendant encore un bon bout de temps.»