La Bourse de Toronto a clôturé la séance de mercredi en baisse, tirée vers le bas par le prix du pétrole et la réponse plutôt tiède des investisseurs aux derniers efforts mis de l'avant par la Réserve fédérale des États-Unis pour aider l'économie américaine à reprendre son souffle.

L'indice composé S&P/TSX a échappé 29,02 points à 11 759,34 points, ce qui est essentiellement attribuable aux faiblesses des secteurs de l'énergie et des technologies de l'information. La Bourse de croissance TSXV a glissé de 9,81 points à 1254,57 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui déprécié de 0,09 cent US à 98,12 cents US.

Les prix du pétrole brut ont reculé à leur plus faible niveau depuis le 5 octobre, à la suite de la publication d'un rapport du département américain de l'Énergie qui a fait état d'une hausse des réserves américaines.

Le secteur de l'énergie du parquet torontois a échappé 1,3 pour cent, le baril de brut s'étant déprécié de 2,23 $ US à 81,80 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur aurifère a reculé de 0,8 pour cent, le lingot d'or ayant cédé 7,40 $ US à 1615,80 $ US l'once. Le cours du cuivre a cédé un demi-cent, pour terminer la journée à 3,38 $ US la livre.

Sur Wall Street, les investisseurs se sont montrés peu impressionnés par les déclarations de la Fed au terme de sa rencontre de deux jours. La banque centrale américaine a prolongé son «Opération Twist», qui consiste en un échange d'obligations à court terme pour des billets à plus long terme - ce qui vise à faire reculer les taux d'intérêt à long terme.

Le président de la Fed, Ben Bernanke, a cependant indiqué que son institution était prête à intervenir davantage si cela était nécessaire.

«Si on observe la réaction d'ensemble (...) la décision a été, jusqu'à un certain point, un peu décevante», a estimé Emanuella Enenajor, économiste à la Banque CIBC. «Certains s'attendaient à ce que la Fed puisse potentiellement en faire plus.»

Les marchés ont montré de la volatilité après l'annonce de la Fed, l'attention s'étant alors portée sur la réduction des prévisions de croissance économique de la banque centrale.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a néanmoins minimisé ses pertes et clôturé en baisse de 12,94 points à 12 824,39 points. L'indice composé du Nasdaq a avancé de 0,69 point à 2930,45 points et l'indice élargi S&P 500 a cédé 2,29 points à 1355,69 points.

À Toronto, le secteur des technologies de l'information a chuté de 1,7 pour cent après que Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]] eut confirmé qu'il avait mis à pied certains employés dans le cadre d'un programme de réductions de coûts déjà annoncé. L'action du fabricant des téléphones intelligents BlackBerry a perdu 4,3 pour cent, soit 47 cents, pour clôturer à 10,49 $.

Sur la scène internationale, le chef du parti socialiste grec et ancien ministre des Finances Evangelos Venizelos a indiqué qu'une entente avait été conclue au sujet d'un gouvernement de coalition. Les détails sur les membres du cabinet faisaient toujours l'objet de discussions et devaient être finalisés mercredi soir.

Aux États-Unis, Procter & Gamble a indiqué s'attendre à ce que la lente croissance de ses marchés développés se poursuive. Le plus grand fabricant de biens de consommation au monde, celui derrière les détergents Tide, les couches Pampers, et les piles Duracell, a réduit ses prévisions de revenus et de bénéfices pour le quatrième trimestre. La société a en outre mis un terme à certaines hausses de prix en raison de la faiblesse des dépenses des consommateurs.

Les dépenses des consommateurs représentent environ 70 pour cent de toute l'activité économique aux États-Unis. Étant donné que peu d'entreprises embauchent actuellement, la faiblesse des prévisions de Procter & Gamble pourrait signaler qu'un des plus importants moteurs économiques des États-Unis connaît des difficultés.

Un aperçu complémentaire des perspectives du secteur américain de la consommation sera dévoilé la semaine prochaine avec la publication des données sur les revenus personnels et la confiance des consommateurs.