La Bourse de Toronto a clôturé mardi en hausse, les investisseurs ayant favorablement réagi à la publication de données économiques positives des deux côtés de la frontière et fait preuve d'optimisme quant à l'issue de la rencontre de la Réserve fédérale des États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 187,23 points pour terminer la séance à 11 788,36 points. La Bourse de croissance TSXV a grimpé de 4,63 points à 1264,38 points.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,56 cent US à 98,21 cents US.

Les courtiers s'attendent à ce que la Fed dévoile un plan de relance pour l'économie à la fin de sa rencontre de deux jours amorcée mardi. Elle pourrait notamment prolonger l'«opération twist» qui l'a vu vendre 400 milliards $ US en valeurs mobilières à court terme et les remplacer par des billets à long terme dans l'espoir de mettre davantage de pression à la baisse sur les taux d'intérêt à long terme.

Entre-temps, Wall Street a aussi trouvé une source d'optimisme dans les plus récentes données sur le marché de l'habitation.

Le département américain du Commerce a fait état d'une chute de 4,8 pour cent des mises en chantier en mai, lesquelles se sont chiffrées à 708 000 en données annualisées et désaisonnalisées. Cependant, le rapport démontre que les entrepreneurs américains ont entamé des travaux sur un plus grand nombre de maisons unifamiliales, ce qui laisse présager une lente reprise du marché de l'habitation.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 95,51 points à 12 837,33 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a gagné 34,43 points à 2929,76 points et que l'indice élargi S&P 500 a pris 13,20 points à 1357,98 points.

Le cours du baril de pétrole brut s'est apprécié de 76 cents US à 84,03 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le prix du cuivre a retraité d'un demi-cent US à 3,43 $ US la livre, tandis que celui du lingot d'or s'est déprécié de 5,40 $ US à 16221,60 $ US l'once.

À Toronto, le secteur aurifère a été le seul à céder du terrain, avec un recul de 0,7 pour cent, tandis que le groupe des mines et métaux a avancé de trois pour cent.

«Les investisseurs réalisent maintenant que le marché contient des aubaines», a estimé Craig Fehr, stratège des marchés canadiens chez Edward Jones, à St. Louis.

«D'énormes rabais se sont retrouvés sur ce marché en raison de ce qui se passe en Europe, mais si on regarde le marché purement en fonction des données fondamentales (...), même si c'est loin d'être remarquable, cela va vraisemblablement continuer à être positif. Si on peut faire abstraction de l'Europe pour quelques secondes, l'avenir des marchés est beaucoup plus radieux.»

Statistique Canada a fait état d'une hausse de 1,5 pour cent des ventes des grossistes en avril, lesquelles ont atteint 49,3 milliards $, principalement grâce à une croissance de 48,5 pour cent des ventes de fournitures agricoles. En excluant cette industrie, les ventes de gros étaient inchangées par rapport au mois de mars.

Le département américain du Travail a indiqué que les employeurs avaient affiché en avril le moins grand nombre de postes en cinq mois, ce qui laisse croire que l'embauche restera stagnante pour les mois à venir.

Les marchés mondiaux sont restés essentiellement stables. Les investisseurs ont semblé tiraillés entre le soulagement causé par le résultat de l'élection grecque et les inquiétudes inhérentes à la crise des dettes en Europe.

La victoire serrée des conservateurs grecs, qui favorisent le maintien du programme d'austérité que leur pays a accepté en échange d'un sauvetage financier international, a initialement rassuré les investisseurs quant à l'éventuel départ de la Grèce de l'union monétaire. Mais les regards se sont ensuite tournés vers l'Espagne, dont les taux d'intérêt sur des billets à court terme ont continué à grimper mardi.