La Bourse de New York a terminé sans direction lundi, tiraillée entre des incertitudes macroéconomiques très fortes des deux côtés de l'Atlantique et un secteur technologique reprenant de la vigueur: le Dow Jones a cédé 0,20% tandis que le Nasdaq a pris 0,78%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 25,35 points à 12 741,82 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 22,53 points à 2895,33 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a grappillé 0,14% (+1,94 point) à 1344,78 points.

À Toronto, le TSX a fini en hausse de 76,23 points ou 0,66% à 11 601,13 points.

Après une ouverture en baisse, les grands indices de la place new-yorkaise se sont rapprochés de l'équilibre après la publication d'un indicateur de bon augure pour l'activité du secteur immobilier aux Etats-Unis. L'indice vedette de Wall Street est toutefois reparti dans le rouge, victime notamment des incertitudes croissantes en Europe.

«Les yeux sont tournés vers l'Europe, avec l'espoir d'une déclaration constructive du G20, et puis les yeux sont aussi tournés vers la Fed (Réserve fédérale américaine) avec la crainte qu'elle ne fasse pas d'annonce particulière» à l'issue d'une réunion de politique monétaire mardi et mercredi, allant dans le sens d'une plus grande stimulation de l'économie américaine, a relevé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

Pour ce stratège, la situation macroéconomique actuelle devient «ingérable». «Pris en tenailles entre une réunion de la Fed, un sommet du G20, une Grèce toujours sans premier ministre (...) il est difficile en ce moment pour un investisseur de prendre une décision, à l'achat ou à la vente», ce qui expliquait selon lui les volumes d'échanges très faibles sur la place new-yorkaise.

En dépit du bond en juin de l'indice mesurant le moral des constructeurs de maisons individuelles qui s'est établi ce mois-ci à son niveau le plus élevé depuis le printemps 2007, les investisseurs n'avaient toujours d'yeux que pour l'Europe.

«Les élections grecques datent (déjà) d'hier, aujourd'hui, il s'agit des taux d'emprunt espagnols», a ainsi noté Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com, les taux d'intérêt espagnols à 10 ans ayant dépassé lundi le seuil, jugé ingérable, de 7%, au plus haut depuis la création de la zone euro.

Le secteur technologique a, de son côté, repris de la vigueur, emmenant avec lui une partie du marché.

Le marché obligataire a terminé en légère hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a légèrement baissé à 1,584% contre 1,587% vendredi, et celui à 30 ans à 2,679% contre 2,694%.