Les Bourses européennes étaient en hausse jeudi martin, toujours soutenues par la perspective d'une action prochaine de la BCE, au lendemain de sa réunion mensuelle, ainsi que de la banque centrale américaine, avant un emprunt obligataire espagnol à haut risque.

Vers 7h30 (heure de Montréal), Paris affichait un gain de 1,13%, Londres de 1,32%, Francfort de 1,06%, Madrid de 0,99% et Milan de 0,77%.

En Asie, la Bourse de Tokyo n'a pas été en reste finissant jeudi sur une progression de 1,24%, tout comme Wall Street mercredi soir (+2,37%).

Mercredi, les marchés européens avaient déjà fait preuve d'optimisme malgré le statu quo de la Banque centrale européenne (BCE) sur les taux.

L'institution de Francfort a laissé, sans surprise, son principal taux directeur inchangé à 1% mais elle a clairement réaffirmé son aide aux banques de la zone euro en poursuivant sa politique accommodante de fourniture jusqu'au moins mi-janvier 2013.

En outre, selon les analystes, le président de la BCE Mario Draghi a laissé entrevoir de nouvelles mesures de soutien et une éventuelle baisse des taux une fois que les prochains grands rendez-vous internationaux se seront déroulés.

«Les investisseurs ont été portés par une vague, les encourageant à investir dans les actions risquées», souligne le courtier IG market.

«Des espoirs ont soutenu le marché mais ils semblent exagérés», temporisent toutefois les analystes du Crédit Agricole.

Autre élément de soutien pour les marchés, la politique de la Réserve fédérale américaine qui pourrait envisager de soutenir davantage l'économie outre-Atlantique par des mesures d'assouplissement monétaire.

À cet égard les opérateurs vont suivre le discours de son président Ben Bernanke devant des élus du Congrès ce jeudi.

Les yeux seront également tournés vers l'Espagne qui va émettre 2 milliards d'euros de titres de dette dans un contexte délicat. Madrid a fait état de difficultés à se financer en raison de l'envolée de ses taux d'emprunt et n'exclut pas de demander une aide internationale pour recapitaliser son secteur bancaire.

De son côté, la France doit également annoncer l'émission d'OAT entre 7 et 8 milliards d'euros.