La Bourse de New York a fini à l'équilibre lundi dans une tentative de stabilisation après la glissade de vendredi, le marché espérant une action concertée des banques centrales dans les prochains jours: le Dow Jones a cédé 0,14 % tandis que le Nasdaq prenait 0,46 %.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 17,11 points à 12.101,46 points. De son côté, le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 12,53 points à 2.760,01 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a grignoté 0,01 % (0,14 point) à 1.278,18 points.

«Cela a été un jour stable», a commenté Hugh Johnson, du gestionnaire d'actifs Hugh Johnson Advisors. «Cela n'a pas été un repli important» pour le Dow Jones, ce qui est un «soulagement».

«Nombre d'investisseurs attendent un événement, un élément déclencheur, pour repartir à la hausse», a remarqué M. Johnson.

Certains participants se demandaient si ce salut ne viendrait pas d'une action concertée des banques centrales, pointant l'entretien téléphonique des ministres des Finances du G7 prévu mardi. Il y sera question de la crise dans la zone euro et notamment de «la faiblesse de certaines banques», selon le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty.

Le président de la Réserve fédérale Ben Bernanke doit s'exprimer jeudi et la Banque centrale européenne (BCE), qui peut agir sur le taux d'intérêt ou racheter directement de la dette, tient une réunion mercredi.

«Il va falloir suivre l'actualité pour voir ce que Bernanke et Draghi (le président de la BCE) ont à proposer», a résumé M. Johnson.

Selon la presse allemande, le chef de la BCE Mario Draghi, le président de l'UE Herman Van Rompuy, le chef de la commission Jose Manuel Barroso et le président de l'eurogroupe Jean-Claude Juncker ont été chargés de mettre en place le mois dernier une feuille de route des réformes devant conduire la zone euro hors de la crise. Ce plan doit être présenté au sommet de l'Union européenne fin juin, selon Welt am Sonntag.

En attendant, les statistiques médiocres continuent de se succéder aux Etats-Unis. Le recul des commandes aux industries manufacturières, pour le deuxième mois de suite, s'est ajouté lundi à cet environnement pessimiste. L'indicateur des commandes industrielles est ainsi tombé en avril à son niveau le plus faible en six mois.

Du côté des valeurs, le titre du laboratoire Bristol-Myers a progressé de 0,33 % à 33,66 dollars, porté par l'annonce d'un nouveau médicament qui, utilisant des anticorps humains, donne des résultats prometteurs en phase 1 de tests cliniques dans des cancers avancés du poumon, de la peau et du rein.

Le numéro un mondial Pfizer a cédé de son côté 0,14 % à 21,61 dollars.

La banque américaine JPMorgan Chase a perdu 2,91 % à 31,00 dollars. Selon le Wall Street Journal, la première banque américaine a restitué quelque 600 millions de dollars à MF Global qui avaient été saisis au moment de son dépôt de bilan en octobre.

Dans le reste de ce secteur, sous pression avec la crise en Europe, Citigroup a cédé 2,24 % à 24,82 dollars, Bank of America 2,14 % à 6,87 dollars, Goldman Sachs 1,77 % à 91,00 dollars et Morgan Stanley 0,37 % à 12,36 dollars.

Le groupe énergétique Chesapeake, en difficultés, a gagné 0,94 % à 16,52 dollars. Il a annoncé lundi une importante refonte de son conseil d'administration sous la pression de deux principaux actionnaires du groupe, le fonds Southeastern Asset Management et l'investisseur Carl Icahn.

La holding de ce dernier, Icahn Enterprises, a en outre perdu 0,10 % à 40,30 dollars.

Le titre de Research in Motion (RIM), le fabricant canadien du téléphone intelligent BlackBerry confronté à de graves difficultés, a dévissé de 5,85 %, valant désormais 9,66 dollars.

Le marché obligataire est reparti en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 1,527 % contre 1,467 % vendredi, et celui à 30 ans à 2,571 % contre 2,540 %.

Le TSX clôture en baisse après une séance mouvementée; le huard perd des plumes

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse lundi, au terme d'une séance volatile marquée par l'inquiétude au sujet d'une éventuelle récession mondiale et des répercussions qu'elle pourrait avoir sur le marché canadien des matières premières.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 25,43 points à 11 335,77 points, ce qui reste néanmoins assez éloigné des pertes de plus de 100 points qu'il affichait plus tôt dans la journée. La Bourse de croissance TSXV a échappé 13,04 points à 1278,55 points.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 17,11 points à 12 101,46 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a grimpé de 12,53 points à 2760,01 points et que l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,14 point à 1278,18 points.

Le cours du pétrole brut s'est déprécié de 75 cents US à 83,98 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le cours du lingot d'or a reculé de 8,20 $ US à 1613,90 $ US l'once.

Le dollar canadien a quant à lui perdu 0,03 cent US à 96,18 cents US, pour se retrouver près de son plus faible niveau pour les cinq derniers mois et demi.

Avec la collaboration de La Presse Canadienne