La Bourse de New York évoluait en hausse lundi en mi-séance, dans un climat plus optimiste en zone euro et en Chine, mais gardait un oeil sur le géant des réseaux sociaux Facebook qui s'enfonçait: le Dow Jones prenait 0,63% et le Nasdaq 1,30%.

Vers 10H15, le Dow Jones Industrial Average gagnait 77,73 points à 12.447,11 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 36,21 points à 2.815,00 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 avançait de 0,91% (11,82 points) à 1.307,04 points.

Wall Street avait fini en nette baisse vendredi, à son plus bas depuis début janvier, reculant après les débuts décevants de Facebook à Wall Street: le Dow Jones avait cédé 0,59% à 12.369,38 points et le Nasdaq 1,24% à 2.778,79 points.

En l'absence de nouvelles statistiques économiques dans la journée, l'attention du marché était tournée vers le titre Facebook, dont l'ouverture très en dessous de son prix d'introduction de 38 dollars vendredi ne parvenait cependant pas à ternir l'optimisme pour l'environnement macroéconomique.

Après avoir chuté de 13,68% en tout début d'échanges et touché un plus bas à 33,00 dollars, le titre «FB» effaçait légèrement ses pertes, mais baissait toujours de 11,70% à 33,76 dollars.

Malgré l'absence de mesures concrètes à l'issue du G8 ce week-end, qui s'est contenté de déclarations d'intention sur la croissance en Europe et de réitérer son soutien à la Grèce, «le marché profitait d'une légère accalmie sur le front de la crise en zone euro», ont ainsi remarqué les analystes de Charles Schwab.

«Apparemment, tous les dirigeants du G8 soutiennent +la croissance+», bien que les politiques qui y mènent puissent faire l'objet de divergences, a noté de son côté Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com.

«Les investisseurs veulent passer à autre chose après six séances consécutives de baisse», a relevé Karee Venema, de Schaeffer's Investment Research.

En outre, en Chine, «le premier ministre Wen (Jiabao) a insisté sur le fait que le soutien de la croissance de la deuxième économie mondiale était une priorité, ce qui crée un climat favorable» sur les marchés financiers, susceptible de freiner le mouvement de recul actuel de la place new-yorkaise, ont ajouté les analystes de Charles Schwab.

«Nous devons continuer à mettre en oeuvre une politique budgétaire volontaire (...) tout en donnant une plus grande priorité au maintien de la croissance», a dit dimanche M. Wen après une série de statistiques décevantes confirmant un ralentissement plus prononcé que prévu de la croissance économique chinoise.

En dépit du plongeon de Facebook, les grandes valeurs du secteur technologique se maintenaient dans le vert. Le géant d'Internet Yahoo! montait de 0,06% à 15,43 dollars tout comme Google qui s'appréciait de 1,60% à 610,03 dollars. Apple se hissait de son côté de 3,34% à 548,11 dollars.

Les sites de commerce en ligne étaient également en territoire positif: Amazon montait de 1,94% à 218,06 dollars et eBay prenait 2,97% à 39,50 dollars.

L'éditeur de jeux vidéo Zynga, qui tire la plus grande partie de ses revenus de Facebook, et dont les échanges avaient été suspendus vendredi à deux reprises, peu après les débuts en Bourse du champion des réseaux sociaux, se reprenait après une forte chute à l'ouverture et ne lâchait plus que 0,28% à 7,14 dollars.

De même, le réseau pour professionnel LinkedIn perdait de 0,35% à 98,67 dollars. Le site de bonnes affaires Groupon changeait lui radicalement de direction après une ouverture en forte baisse, et décollait de 7,60% à 12,46 dollars.

«Ces actions se reprennent après avoir beaucoup perdu vendredi avec l'introduction en Bourse de Facebook» perçue comme décevante par les marchés, a commenté Michael James, de Wedbush Morgan Securities, pour qui il s'agit d'un rebond technique.

Les valeurs bancaires évoluaient en ordre dispersé, sur fond d'un regain d'optimisme en Europe: Goldman Sachs prenait 0,73% à 96,19 dollars, Citigroup 1,38% à 26,37%. En revanche, Bank of America cédait 1,00% à 6,95 dollars et Morgan Stanley abandonnait 0,30% à 13,30 dollars.

Une dizaine de jours après la révélation de lourdes pertes essuyées dans une activité de courtage en propre à Londres, la banque américaine JP Morgan Chase cédait 1,85% à 32,87 dollars après avoir annoncé qu'elle suspendait ses rachats d'actions.

Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 1,726% contre 1,702% vendredi, et celui à 30 ans à 2,800% contre 2,789%.