La Bourse de New York a fini en baisse mardi dans un climat de tension alimenté par l'incertitude politique en Grèce, l'épicentre de la crise de la dette dont l'avenir du programme d'austérité est en jeu: le Dow Jones a perdu 0,59% et le Nasdaq 0,39%.
Selon les chiffres provisoires à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 76,44 points à 12 932,09 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 11,49 points à 2946,27 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 0,43% (-5,86 points) à 1363,72 points.
À Toronto, le TSX a perdu 155,92 points ou 1,31% pour clôturer à 11 707,74 points.
Wall Street avait ouvert en nette baisse, plombée par la perspective de nouveau scrutin en Grèce, avant de remonter une partie de la pente dans la dernière heure.
«Le marché s'est repris, sans aucun nouveau développement dans l'actualité économique», a souligné Mace Blicksilver, du cabinet de gestion d'actifs Marblehead.
Selon lui, l'effacement d'une partie des pertes de la séance s'explique par les achats menés par «des chasseurs de bonnes affaires après la fermeture des bourses européennes».
Globalement, les investisseurs se demandent «comment la crise en Europe, en particulier en Grèce, va être négociée», a souligné le stratège.
Après la percée des partis anti-austérité lors des élections législatives de dimanche, l'incertitude est totale à Athènes à propos de la composition du futur gouvernement. Le premier tour de table pour la formation d'un gouvernement a échoué lundi.
Avec l'échec du parti conservateur à former un gouvernement majoritaire pro-austérité, le deuxième parti, le Syriza (gauche radicale), est en position de force.
Opposé aux mesures d'austérité, il a strictement exclu mardi de participer à un gouvernement de coalition qui soutiendrait le plan de redressement de la Grèce dicté par l'UE et le FMI.
«Il y a aussi une inquiétude à propos de la direction que la France va prendre en ce qui concerne l'austérité et ses relations avec l'Allemagne», a fait valoir Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com.
Le président français élu François Hollande doit rencontrer la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin le 16 mai au lendemain de sa prise de fonctions à l'Elysée. Les deux dirigeants s'opposent sur la politique économique à adopter en Europe face à la crise.
Le marché obligataire a fini en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,837% contre 1,877% lundi soir et celui à 30 ans à 3,023% contre 3,067%.
Du côté de Toronto
Par Malcolm Morrison LA PRESSE CANADIENNE
TORONTO - La Bourse de Toronto a culbuté de plus de 100 points mardi, les cours des matières premières ayant retraité pendant que certains observateurs s'inquiétaient de voir la Grèce être à court d'argent dès le mois prochain.
L'indice composé S&P/TSX a chuté de 155,8 points, soit 1,3 pour cent, pour clôturer avec 11 704,85 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a reculé de 59,05 points à 1338,37 points.
Le dollar canadien s'est quant à lui déprécié de 0,53 cent US à 100,17 cents US, après avoir momentanément reculé sous la barre de la parité avec le billet vert américain en cours de séance, à 99,77 cents US.
Les opérateurs ont évité les actifs plus risqués après qu'un politicien grec eut demandé aux chefs des deux principaux partis de renoncer à leur appui en faveur d'un plan de sauvetage de plusieurs milliards d'euros qui permet à la Grèce d'éviter la défaillance. L'élection de dimanche n'a pas été concluante et le pays est actuellement incapable de former un nouveau gouvernement.
Les marchés américains ont aussi cédé du terrain mardi, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles ayant clôturé en baisse de 76,44 points à 12 932,09 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a glissé de 11,49 points à 2946,27 points et que l'indice élargi S&P 500 a perdu 5,86 points à 1363,72 points.
À Toronto, le secteur de l'énergie a retraité de 1,12 pour cent, le cours du baril de pétrole brut ayant échappé 93 cents US à 97,01 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Le baril a reculé jusqu'à 95,52 $ US en cours de séance, son plus faible niveau depuis la fin décembre.