Le groupe américain de produits de grande consommation Procter & Gamble (PG) a publié vendredi un bénéfice net en chute de 16% pour le troisième trimestre de son exercice décalé, à 2,41 milliards de dollars, juste au-dessus des attentes.

Rapporté au nombre d'actions et hors éléments exceptionnels, le bénéfice s'élève à 94 cents, alors que les analystes en attendaient 93 cents.

Le chiffre d'affaires a progressé de 2% à 20,19 milliards de dollars, dans un climat «difficile».

«Nous avons livré une croissance généralisée des ventes à périmètre constant, avec une croissance dans tous nos segments, dans un climat difficile du point de vue macroéconomique et concurrentiel», a commenté le PDG Bob McDonald, cité dans un communiqué.

«Pour l'avenir nous prévoyons une nouvelle accélération de la croissance de notre bénéfice hors exceptionnels, grâce à la hausse du chiffre d'affaires, des comparaisons de coûts plus favorables et des améliorations de la productivité», a-t-il ajouté.

Le fabricant des couches Pampers, des piles Duracell, des shampooings Head & Shoulders ou des rasoirs Gillette a cependant revu en légère baisse sa prévision de bénéfice par action pour l'ensemble de l'exercice qui sera clos en juin.

Il table désormais sur 3,82$ à 3,88$, contre 4 à 4,10 précédemment.

Le géant de Cincinnati a expliqué qu'il continuerait à souffrir de ses coûts d'approvisionnement durant le trimestre en cours, et qu'il aurait une lourde facture fiscale.

Pour la période janvier-mars, le groupe a vu une stabilité des volumes de vente, seuls les relèvements de prix lui permettant de dégager une hausse du chiffre d'affaires.

Les marges ont toutefois décliné sous l'impact des coûts d'approvisionnement, de répartition des ventes défavorable en termes de régions et de produits, et de coûts de restructuration.

Le groupe, qui avait annoncé en février qu'il supprimerait 5700 postes d'ici fin 2013, soit 10% de son effectif, a indiqué que cette restructuration lui avait déjà coûté quelque 452 millions de dollars.