La Bourse de New York évoluait en hausse mercredi, rebondissant dans un marché soulagé par la détente des taux d'emprunts en Europe et par les résultats trimestriels meilleurs que prévu d'Alcoa

Vers midi, le Dow Jones Industrial Average, qui avait terminé la veille en baisse pour la cinquième séance consécutive, prenait 0,68% ou 87,00 points à 12 802,93 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,96% ou 28,66 points à 3019,88 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 gagnait 0,79% ou 10,75 points à 1369,34 points.

À Toronto, le S&P TSX grimpait de 0,77% ou 91,48 points à 12 026,77 points.

«Le rebond est soutenu par de bonnes nouvelles en provenance d'Europe, notamment un recul des taux obligataires en Espagne», a commenté Dick Green, du site d'analyse financière Briefing.com.

Cet apaisement fait suite aux propos jugés rassurants de la Banque centrale européenne (BCE) sur l'Espagne. Un dirigeant de l'institution de Francfort n'a ainsi pas exclu d'éventuels nouveaux rachats de titres de dette espagnole par la BCE. Il a également estimé que la récente envolée des taux d'emprunt du pays n'était pas justifiée au vu des fondamentaux de son économie.

«La nature de la crise espagnole est totalement différente des précédentes, on ne s'interroge sur d'éventuels risques de contagion (mais) sur comment l'Espagne peut s'en sortir», a relevé Evariste Lefeuvre, économiste chez Natixis. «Depuis quelque temps la zone euro est fermée, chaque pays est livré à lui-même».

Aux États-Unis, le géant de l'aluminium Alcoa (+8,26% à 10,09 dollars) a ouvert mardi soir le bal de la saison des résultats avec brio en publiant des résultats meilleurs qu'attendu avec un bénéfice de 94 millions de dollars au premier trimestre.

«Tout le monde s'attend à ce que la saison soit mauvaise donc effectivement quand on a quelque chose comme Alcoa qui sort de manière plutôt correcte, ça soutient le marché», a souligné Evariste Lefeuvre.

Toutefois, les observateurs appelaient à la prudence: cette saison des résultats «va mettre à l'épreuve» les investisseurs, a estimé Frederick Dickson, de DA Davidson.

Pour cette raison, le stratège a conseillé de conserver une position attentiste «jusqu'à ce qu'on ait une meilleure idée de la manière selon laquelle les grands groupes américains anticipent les trimestres à venir».

Dans l'informatique, le groupe informatique Microsoft reculait de 0,39% à 30,35 dollars après avoir lancé le compte à rebours de l'extinction de son système d'exploitation Windows XP, encourageant ses utilisateurs à migrer vers des systèmes plus récents.

Apple grignotait 0,18% à 629,55 dollars, malgré les poursuites dont il fait l'objet, aux côtés de trois éditeurs, pour entente visant à «relever le prix des livres numériques et limiter la concurrence» dans le secteur, selon le texte de la plainte déposée mercredi par le ministère américain de la Justice.

Cette entente visait à lutter contre la politique de prix bas du distributeur Amazon, qui gagnait du coup 1,53% à 189,85 dollars.

Le groupe L-3 Communications prenait 1,26% à 68,26 dollars. Il a annoncé mercredi un accord avec le groupe français Thales pour lui acheter une activité de simulation de vols basée en Grande-Bretagne pour 83 millions de livres, ou quelque 132 millions de dollars.

Dans les assurances, AIG gagnait 1,92% à 31,84 dollars. Il prévoit d'investir de nouveau dans l'immobilier aux États-Unis d'ici à la fin de l'année, selon le Wall Street Journal.

Le marché obligataire était en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançait à 2,025% contre 1,988% mardi soir et celui à 30 ans à 3,177% contre 3,136%.