Les Bourses de New York et Toronto sont en hausse vendredi, saluant un rapport mensuel sur l'emploi meilleur qu'attendu aux États-Unis.

Emploi: réactions de cinq analystes

É.-U.: le chômage stagne malgré la création de 227 000 emplois

Chômage au Canada: des chiffres à double tranchant

Vers midi, le Dow Jones Industrial Average avançait de 44 points (0,34%) à 12 952 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 22 points (0,74%) à 2992 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'adjugeait 0,59% (8 points) à 1374 points.

À Toronto, le S&P/TSX gagnait 40 points (0,32%) à 12 501 points vers 12h15. Le secteur des métaux dominait la tendance à la hausse, alors que le secteur de la santé a inversé sa tendance pour traîner de la patte (-0,23%).

Les marchés américains ont accueilli avec satisfaction le très attendu rapport mensuel du gouvernement américain sur les chiffres de l'emploi. Si le taux de chômage s'est maintenu à 8,3%, les États-Unis ont connu en février un nouveau mois d'embauches massives. 227 000 créations nettes d'emplois ont été enregistrées, quand les investisseurs tablaient sur 206 000.

«Le rapport indique que la croissance économique américaine reste solide» de manière intrinsèque, sans tenir compte des dépenses publiques pour la stimuler, s'est félicité Patrick O'Hare, du site d'analyse financière Briefing.com.

«Cela soutient les marchés (...) et à long terme, cela devrait renforcer leur stabilisation», a-t-il ajouté.

Autre élément haussier, l'accord d'une forte majorité des créanciers privés de la Grèce pour réduire et rééchelonner son énorme dette ouvre la voie au versement d'un deuxième prêt de ses bailleurs de fonds publics, l'UE et le FMI.

Selon les chiffres définitifs, Athènes pourra effacer près de 95,7% de sa dette détenue par ses créanciers privés, à condition de déclencher des clauses imposant aux récalcitrants d'accepter l'offre.

«La forte participation des créanciers privés a évité le défaut désordonné», a résumé Karee Venema, de Schaeffer's Investment Research.

Pour Frederic Dickson, de DA Davidson, «la situation en Grèce va passer au second plan pour au moins les six mois à venir».

Soulagées de voir s'éloigner le danger d'une contagion de la crise à l'ensemble de la zone euro, les valeurs financières étaient en hausse: JPMorgan Chase gagnait 2,13% à 41,30 dollars, Wells Fargo 1,34% à 31,82 dollars, Goldman Sachs 0,62% à 117,90 dollars, Morgan Stanley 1,27% à 18,41 dollars et Citigroup 2,12% à 34,72 dollars.

Bank of America (0,99% à 8,14 dollars) a passé un accord avec les autorités américaines afin de réduire de 850 millions de dollars une amende liée à l'émission frauduleuse de prêts hypothécaires et aux saisies abusives de maisons, selon le Wall Street Journal.

L'opérateur téléphonique AT&T gagnait 0,45% à 31,14 dollars. Selon le WSJ, le groupe est en discussions avec le fonds Cerberus Capital Management pour lui céder une part majoritaire dans sa division d'annuaires Yellow Pages. L'opération valoriserait Yellow Pages à environ 1,5 milliard de dollars.

Le groupe de pharmacie et d'appareils de santé Boston Scientific (+1,10% à 5,99 dollars) a annoncé un accord pour l'acquisition de la société non cotée Cameron Health, inventeur d'un nouveau type de défibrillateur cardiaque sous-cutané, pour une somme pouvant atteindre 1,4 milliard de dollars.

Le fabricant de composants électroniques Texas Instruments reculait de 1,17% à 32,22 dollars, après avoir abaissé ses prévisions de bénéfice et de chiffre d'affaires pour le premier trimestre.

Enfin, le croisiériste américain Carnival, qui contrôle l'italien Costa Crociere, propriétaire du Costa Concordia qui a fait naufrage en Italie en janvier, cédait 1,71% à 30,42 dollars après avoir publié des résultats trimestriels moins mauvais qu'attendu.

Le marché obligataire évoluait en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 2,042% contre 2,014% jeudi soir et celui à 30 ans à 3,201% contre 3,170%.