La Bourse de Toronto a clôturé la séance de jeudi avec une solide avance, stimulée par les bons résultats financiers et les hausses de dividendes annoncés par deux des plus grandes banques canadiennes.

Le TSX a aussi été soulevé par les titres liés aux matières premières, la publication de données économiques américaines et chinoises ayant fait grimper les prix du pétrole et des métaux.

L'indice composé S&P/TSX a terminé la journée sur un gain de 79,45 points, à 12 723,46 points, tandis que le dollar canadien s'est apprécié de 0,37 cent US à 101,43 cents US. Le pétrole a terminé la séance en hausse de 1,77 $ US à 108,84 $ US le baril. Le secteur de la finance a affiché la meilleure hausse, la Banque Royale et la Banque TD ayant toutes deux dévoilé des résultats financiers supérieurs aux attentes des analystes, tout en haussant leur dividende.

Wall Street a terminé en hausse jeudi après la publication d'indicateurs économiques aux États-Unis bien reçus, malgré des craintes suscitées par la hausse des prix du pétrole: le Dow Jones a pris 0,22 % et le Nasdaq 0,74 %.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette de Wall Street, a gagné 28,23 points à 12 980,30 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 22,08 points à 2988,97 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé de son côté 0,62 % (8,41 points) à 1374,09 points.

Soutenu par un regain de confiance dans l'économie américaine et mondiale, le marché qui a ouvert en hausse s'est maintenu en territoire positif, malgré un léger repli en fin d'échanges, les investisseurs s'inquiétant d'une hausse des prix du pétrole en échanges électroniques.

Malgré cette clôture en hausse, «le marché n'a pas réussi à s'installer au-dessus des seuils symboliques de 13 000 points pour le Dow Jones et de 3000 points pour le Nasdaq», a soulevé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

«Mais considérant des données économiques en demi-teinte, le marché semble toute de même solide et bien décidé à flirter avec ces paliers, offrant une clôture en hausse pour ce premier jour du mois, qui est positif pour la suite», a-t-il ajouté.

Parmi une salve de publications d'indicateurs, les investisseurs ont choisi de centrer leur attention sur un nouveau signe d'amélioration du marché de l'emploi aux États-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage atteignant leur plus bas niveau en quatre ans.

La baisse des demandes d'allocations chômage estimée à 351 000 par le département du Travail, contre 353 000 la semaine précédente dans la semaine du 19 au 25 février «est à mes yeux le chiffre le plus important actuellement», a salué Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.

«C'est la première fois depuis la récession que ces chiffres sont si faibles», ont remarqué les analystes de Barclays Capital, les États-Unis n'ayant pas vu un afflux aussi limité de demandes d'indemnisation depuis mars 2008, au début de la récession.

Le marché a accordé peu de poids d'une part à une hausse maussade en janvier des revenus et les dépenses de consommation des ménages aux États-Unis et, d'autre part, à des dépenses de construction aux États-Unis en baisse en janvier pour la première fois en six mois.

Par ailleurs, l'activité de l'industrie manufacturière a décéléré contre toute attente aux États-Unis en février, selon l'indice des directeurs d'achats du secteur publié jeudi par l'association professionnelle ISM, qui s'est établi à 52,4% contre 54,1 % en janvier. Les analystes tablaient sur une légère hausse, à 54,7 %.

«Mais tout chiffre au-dessus de 50 % indique une expansion, donc que ce soit à 54 ou 52 %, cela ne remet pas en cause le scénario (positif) des économistes et des investisseurs, car cela va dans le même sens», a expliqué M. Volokhine.

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,037 % contre 1,977 % mercredi soir et celui à 30 ans à 3,157 % contre 3,086 %.

- avec AFP