Wall Street évoluait sans direction mercredi à la mi-journée, les investisseurs faisant preuve de réserve après la publication d'indicateurs en demi-teinte aux États-Unis, alors que le feuilleton grec se poursuivait.

Vers 12h15, le Dow Jones Industrial Average lâchait 0,17% ou 21,80 points à 12 856,48 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, gagnait 0,86% ou 25,24 points à 2957,07 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait 0,35%  ou 4,75 points à 1355,25 points.

À Toronto, le S&P TSX faisait du surplace avec un recul de 0,66 point à 12 353,81 points.

«Le sentiment général est un peu négatif car les chiffres sur l'industrie étaient un peu contradictoires», a résumé Lindsey Piegza, de FTN Financial.

L'activité manufacturière de la région de New York s'accélère ainsi pour le troisième mois d'affilée, selon l'indice Empire State de février publié mardi et qui est ressorti au-delà des attentes.

Mais à l'échelle nationale, la production industrielle est restée stable en janvier par rapport à décembre, freinée notamment par la douceur de l'hiver, a indiqué mercredi la banque centrale américaine (Fed).

«Dans les détails, des éléments suggèrent que le contexte à la hausse est en train de s'achever: la production a continué à s'accroître mais moins vite», a noté Mme Piegza.

Dans la zone euro, le dernier relevé du produit intérieur brut montre que l'activité s'est contractée de 0,3% au quatrième trimestre 2011, ce qui pourrait marquer un premier pas vers un retour en récession.

«Ces mauvais chiffres suggèrent que la croissance mondiale va encore être réduite, alors que la consommation des ménages s'effrite», a fait valoir Mme Piegza.

En outre, les investisseurs «se réservent en raison de l'incertitude sur un risque de défaut de la Grèce après l'annulation de la réunion entre le pays et les ministres des Finances de la zone euro hier», ont noté les économistes de Charles Schwab.

Les chefs des deux partis gouvernementaux grecs, le socialiste Georges Papandréou et le conservateur Antonis Samaras, ont envoyé mercredi une lettre aux responsables de la zone euro dans laquelle ils s'engageant à poursuivre les objectifs de la politique économique négociée avec l'UE et le FMI, ont indiqué les partis.

L'envoi de ces lettres était une des conditions fixées par les responsables de la zone euro avant le déblocage d'un deuxième plan d'aide à la Grèce. Ils veulent s'assurer de la poursuite des réformes au-delà des élections prévues en avril.

Les valeurs bancaires avançaient en désordre, témoignant de la prudence générale: Bank of America progressait de 0,50%, Citigroup de 0,90%, Goldman Sachs de 1,44% et JPMorgan Chase cédait 0,05%.

Le géant américain du câble et des médias Comcast décollait de 5,08% à 28,64 dollars, porté par une forte hausse de ses résultats en 2011. Son concurrent Tilme Warner Cable gagnait 2,34% à 77,70 dollars.

Le groupe pharmaceutique Teva, numéro un mondial des médicaments génériques, gagnait 4,43% à 45,45 dollars après avoir publié un bénéfice net conforme aux attentes en 2011.

Dans l'agroalimentaire, Kellogg grimpait de 5,27% à 52,95 dollars. Le groupe a annoncé un accord avec son compatriote Procter & Gamble (+0,37% à 64,72 dollars) pour qu'il lui cède son unique marque d'alimentation, les croustilles Pringles, pour la somme de 2,7 milliards de dollars.

Le marché semblait déçu par la suspension des discussions, annoncée par le Wall Street Journal, entre Yahoo!, le magasin en ligne chinois Alibaba et le japonais Softbank, en vue d'une cession des actifs asiatiques de Yahoo!. Le groupe internet lâchait 0,55% à 15,28 dollars.

Le marché obligataire évoluait sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 1,926% contre 1,924% lundi soir et celui à 30 ans à 3,086% contre 3,065%.