La Bourse de New York évoluait à l'équilibre lundi, portée par une saison de résultats d'entreprises satisfaisante aux États-Unis, mais toujours dans l'attente de nouvelles d'Europe et de Grèce.

Vers 12h10, le Dow Jones Industrial Average perdait 0,06% ou 7,23 points à 12 713,25 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,02 points à 2786,68 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 prenait 0,06% ou 0,74 points à 1316,12 points.

À Toronto, le S&P TSX gagnait 0,88% ou 108,52 points à 12 505,62 points. Le dollar canadien s'appréciait de 0,63 cent US pour coter 99,33 cents US.

Wall Street avait terminé sans direction vendredi, le marché réagissant aux nouvelles en demi-teinte de grosses entreprises américaines et toujours dans l'attente d'un accord sur l'effacement d'une partie de la dette grecque: le Dow Jones avait pris 0,76% à 12.720,48 points mais le Nasdaq s'était replié de 0,06% à 2.786,70 points.

«La tendance continue à être positive», a analysé Gregori Volokhine, responsable du département actions à Meeschaert New York. «La saison des résultats a été moins mauvaise que prévu (...) et cela a surpris beaucoup d'investisseurs».

«Les derniers mois, qui ont été difficiles en Europe, ont eu un impact très limité, et sur l'économie américaine, et sur les résultats des compagnies», a-t-il estimé.

Un optimisme que relativise Karee Venema, de Schaeffer's Investment Research, pour qui «la Grèce est encore une fois au centre des préoccupations».

«Sans publication de grande ampleur sur l'activité américaine aujourd'hui, les investisseurs suivront avec beaucoup d'attention le résultat des discussions entre les ministres des Finances de la zone euro pour résoudre la question de la dette» européenne, a relevé Karee Venema.

En Grèce, les négociations sur la restructuration de la dette sont sur le fil du rasoir. Les créanciers privés du pays disent avoir été au bout de leurs possibilités et renvoient la responsabilité d'un éventuel défaut de paiement du pays sur le FMI et l'UE, si aucun accord n'intervenait.

Un accord «semble se dessiner», a toutefois déclaré lundi le ministre français des Finances, François Baroin.

L'enjeu pour Athènes et l'ensemble de la planète financière est de taille, car sans accord, le pays ne pourra pas rembourser 14,4 milliards d'obligations arrivant à échéance le 20 mars, ce qui constituerait un défaut de paiement incontrôlé du pays.

Du côté des valeurs, le groupe américain de services pétroliers Halliburton (-4,39% à 34,61 dollars) a publié des résultats inférieurs aux attentes pour 2011, ses bons résultats en Amérique du Nord étant en partie affectés par l'instabilité dans le monde arabe.

La démission des deux fondateurs et co-PDG du fabricant canadien de téléphones portables Research In Motion (RIM), Jim Balsillie et Mike Lazaridis, remplacés au poste de directeur général par un homme du sérail, Thorsten Heins, n'a pas convaincu. Le titre perdait 6,47% à 15,9 dollars.

Le troisième groupe pétrolier américain ConocoPhillips lâchait 0,67% à 70,72 dollars malgré l'annonce de l'augmentation de ses réserves pétrolières l'an dernier à un taux de renouvellement net de 112%.

Le groupe énergétique Chesapeake Energy Corp., était en forte hausse, à 5,18% et 22,05 dollars, après avoir annoncé la réduction de ses activités de forage gazier cette année, ce qui devrait augmenter sa rentabilité alors que les prix du gaz ont atteint leur plus bas niveau en dix ans.

Le marché obligataire était en recul. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans montait à 2,072% contre 2,028% vendredi soir, et celui à 30 ans à 3,152% contre 3,101%.