La Bourse de Toronto a clôturé jeudi sans grand changement, les investisseurs s'étant montrés tiraillés entre la déception face aux données économiques américaines et l'optimisme issu du succès d'émissions obligataires en Italie et en Espagne.

L'indice phare du parquet torontois, le S&P/TSX, a grimpé de 0,11% ou 13,38 points pour terminer à 12 274,32 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a avancé de 0,61% ou 9,38 points à 1540,5 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,09 cent US à 98,2 cents US.

Aux États-Unis, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a progressé de 0,17% ou 21,57 points à 12 471,02 points, les ventes au détail n'ayant crû que de 0,1% en décembre. Les observateurs misaient sur une hausse deux fois plus importante.

L'indice composé du Nasdaq a avancé de 0,51% ou 13,94 points à 2724,7 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 s'est emparé de 0,23% ou 30,2 points à 1295,50 points.

Les demandes de prestations d'assurance-emploi aux États-Unis ont bondi de 24 000 la semaine dernière pour atteindre 399 000 demandes, essentiellement parce que les entreprises ont remercié des milliers de travailleurs à la fin de la période des Fêtes.

Par ailleurs, les marchés financiers ont poussé un soupir de soulagement lorsque l'Italie a réussi à faire baisser ses coûts d'emprunt de façon marquée, tout en réussissant à vendre pour 12 milliards d'euros en obligations, réussissant ainsi son premier test du genre de la nouvelle année.

L'Espagne a quant à elle réussi à lever près de 10 milliards euros en titres de dettes, un signe de la confiance que portent les investisseurs envers le nouveau gouvernement conservateur, qui tente de maîtriser la dette du pays.

Ailleurs sur le Vieux Continent, la Banque centrale européenne a laissé jeudi son taux d'intérêt directeur inchangé à un pour cent, après lui avoir fait subir deux réductions consécutives.

Le président de la BCE, Mario Draghi, a indiqué plus tard, dans le cadre d'une conférence de presse, que les indicateurs économiques récents laissaient entrevoir des «signes de stabilisation de l'activité à de faibles niveaux».

Sur le parquet torontois, le secteur des métaux de base a été le plus solide, avec une croissance de 1,6%. Le cours du cuivre a notamment pris 10 cents US à 3,66$ US la livre à la Bourse des matières premières de New York.

Le cuivre a avancé d'environ cinq pour cent depuis le début de la semaine, après que des données sur le commerce en Chine eurent suggéré que les autorités pourraient bientôt assouplir les conditions de prêts pour encourager la croissance.

Le métal, pratiquement considéré comme un indicateur en soi en raison de son utilisation dans un grand nombre d'entreprises, a aussi bénéficié de la hausse des revenus et des perspectives positives émises plus tôt par le géant des ressources, Alcoa.

À Toronto, l'action de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a gagné 63 cents à 39,98$.

Le cours du pétrole brut a chuté de 1,77$ US à 99,10$ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, ce qui a contribué à la chute d'un pour cent affichée par le secteur de l'énergie de la Bourse de Toronto.

Le recul du prix du pétrole fait suite à un article de l'agence Bloomberg News selon lequel un embargo de l'Union européenne sur les importations de pétrole iranien serait probablement retardé de six mois pour permettre à certains pays, notamment la Grèce, l'Italie et l'Espagne, de trouver des fournisseurs alternatifs.

L'action de Cenovus Energy [[|ticker sym='T.CVE'|]] a rendu 33 cents à 34,05$, tandis que celle d'Encana [[|ticker sym='T.ECA'|]] a perdu 41 cents à 18,20$.

Le secteur aurifère a avancé d'environ 0,7%, le cours du lingot d'or ayant grimpé pour une troisième journée consécutive. L'or a pris 8,10$ US à 1647,70$ US l'once à New York. À Toronto, le titre de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] s'est emparé de 68 cents à 46,78$.