La Bourse de Toronto a clôturé en hausse mercredi après avoir passé la journée à osciller entre les gains et les pertes, les investisseurs ayant eu de la difficulté à se faire une idée claire au sujet des données mitigées en provenance des États-Unis et des pays européens.

L'indice composé du parquet torontois, le S&P/TSX, a terminé en hausse de 0,31% ou 36,65 points, à 11 753,53 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a cédé 0,04% ou 0,55 point à 1439,75 points.

Une remontée du cours de l'action du géant de la technologie Research In Motion [[|ticker sym='RIM'|]] a encouragé le marché. Le titre a profité de la publication d'articles voulant que le fabricant des téléphones intelligents BlackBerry ait fait l'objet d'offres exploratoires en vue d'un rachat de la part du détaillant en ligne Amazon.com et d'autres grands acteurs du secteur technologique. Il aurait cependant rejeté ces propositions.

Le titre de RIM a pris 1,27$, soit 9,8%, pour terminer la séance à 14,17$.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,42 cent US à 97,48 cents US, après que Statistique Canada eut fait état de meilleures ventes au détail que prévu pour le mois d'octobre.

Les cours des matières premières ont terminé la journée sur une note mitigée.

Le prix du baril de pétrole brut a avancé de 1,43$ US à 98,67$ US à la Bourse des matières premières de New York, ce qui a permis au secteur torontois de l'énergie d'afficher une croissance de 0,7%, la plus importante du parquet mercredi. Le titre de Suncor Énergie [[|ticker sym='T.SU'|]] a avancé de 7 cents à 29,08$.

Le cours du lingot d'or y a cédé 4$ US à 1613,60$ US l'once, tandis que celui du cuivre a pris 2 cents US à 3,39$ US la livre.

Sur le TSX, le secteur minier a retraité de 0,2%. L'action de la minière Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a perdu 16 cents à 35,49$, tandis que celle du producteur aurifère Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a glissé de 78 cents à 46,10$.

Les marchés new-yorkais ont récupéré la plupart de leurs pertes juste avant la fermeture des marchés, ce qui a permis à la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles d'afficher un gain de 0,03% ou 4,16 points à 12 107,74 points, tandis que l'indice élargi de Standard & Poor's a avancé de 0,19% ou 4,12 points à 1243,72 points. L'indice composé du Nasdaq a chuté de 0,99% ou 25,76 points à 2577,97 points.

Aux États-Unis, l'association nationale des agents immobiliers a indiqué que les ventes de maisons avaient progressé de quatre pour cent le mois dernier, ce qui laisse croire que 2011 aura été une meilleure année que la précédente à ce chapitre.

Mais l'association a aussi indiqué avoir surestimé le nombre de ventes pendant et après la récession de 2008 et 2009, ce qui signifie que le marché de l'habitation reste encore plus faible qu'elle ne l'avait cru.

En outre, l'incertitude persiste sur l'issue d'un vote au Congrès américain au sujet du prolongement de réductions d'impôts. À moins que la Chambre des représentants n'adopte une prolongation de deux mois - qui a déjà obtenu le feu vert du Sénat -, les impôts augmenteront pour quelque 160 millions d'Américain après le 1er janvier.

En Europe, l'enthousiasme initial à l'annonce que la Banque centrale européenne avait accordé des prêts de 489 milliards d'euros à 523 banques s'est dissipé après que les investisseurs eurent conclu qu'une telle infusion de crédit ne traitait en fait qu'un seul des symptômes de la crise que connaît la zone euro.

Les banques restent méfiantes lorsqu'il est question de se prêter de l'argent entre elles, et les inquiétudes quant au niveau de leurs réserves contre les pertes potentielles persistent. En outre, l'annonce de la BCE ne modifie en rien le niveau d'endettement des gouvernements.

Plusieurs économistes s'attendent à ce que la zone euro connaisse ces prochains mois une légère récession, dans le meilleur des scénarios.