Les espoirs de février dernier ne se sont malheureusement pas matérialisés. Il y a huit mois, Valérie Cecchini, vice-présidente, gestion de portefeuille chez Investissements Standard Life, espérait que le marché conserve son erre d'aller de 2009. Elle avait alors sélectionné des titres industriels, par nature cycliques. Or, on a eu une bonne frousse que l'économie retombe en récession. Au final, le marché en a été quitte pour une correction de milieu de cycle.

Pour 2012, on aura droit à deux films, prévoit Mme Cecchini: d'une part, les États-Unis en mode reprise et les pays émergents qui continuent sur leur lancée ; d'autre part, l'Europe qui frôlera la récession. La gestionnaire de portefeuille table sur une reprise des actions de sociétés américaines, principalement celles qui sont actives sur le marché intérieur. Les petites capitalisations tireraient également leur épingle du jeu après une année 2011 particulièrement pénible.

Jacobs Engineering Group [[|ticker sym='JEC'|]]

Fermeture jeudi : 41,27$ US

Prix au 18 février 2011 : 51,55$ US

Variation entre le 18 février et le 1er décembre 2011 : -19,9 %

Dividende annuel : s.o.

Société d'ingénierie américaine, Jacobs évolue en Bourse au diapason de SNC-Lavalin [[|ticker sym='T.SNC'|]]. Titre cyclique comme la firme québécoise, Jacobs a écopé depuis février, concédant 20% de sa valeur. À son creux, en août, l'action avait reculé jusqu'à 32$. Le rebond dans les commandes s'est fait attendre, mais le mouvement à la hausse est finalement enclenché, se réjouit Mme Cecchini. «Ça fait deux trimestres que l'entreprise dépasse les attentes des analystes», souligne-telle. À conserver.

ATS Automation Tooling System [[|ticker sym='T.ATA'|]]

Fermeture jeudi : 6,48$

Prix au 18 février 2011 : 6,78$

Variation entre le 18 février et le 1er décembre 2011 : -4,4%

Dividende annuel : s.o.

Petite capitalisation, ATS a souffert le martyre avant de limiter les dégâts dans les dernières semaines. OEuvrant dans le domaine de la robotique, ATS avait un carnet de commandes autour de 360 millions à la fin septembre, un record. Ses profits rejoignent les attentes. Sa croissance naturelle s'établit à 6% pour le moment, mais le gestionnaire s'attend à une accélération de ce côté l'an prochain. M. Cecchini précise qu'elle n'a jamais accordé de valeur à Photowatt, filiale d'énergie solaire, aujourd'hui en processus de faillite.

General Electric [[|ticker sym='GE'|]]

Fermeture jeudi : 15,91$US

Prix au 18 février 2011 : 21,44$US

Variation entre le 18 février et le 1er décembre 2011 : -25,8%

Dividende annuel : 0,60$US

Soumise à une forte concurrence, GE a vu ses marges s'éroder en 2011. Qui plus est, la multinationale souffre de son exposition au continent européen où elle tire 25 % de ses revenus. La pression ne s'estompera pas avant la mi-2012, craint fort Valérie Cecchini, ce qui l'amène à lui préférer un distributeur américain de produits industriels comme W.W. Grainger [[|ticker sym='GWW'|]] et Wesco [[|ticker sym='WCC'|]], davantage focalisé sur le marché intérieur américain.

Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]]

Fermeture jeudi : 71,90$

Prix au 18 février 2011 : 80,08$

Variation entre le 18 février et le 1er décembre 2011 : -10,2%

Dividende annuel : 2,72$

«C'est la banque de choix au Canada , une coche au-dessus des autres banques », dit l'invitée de la semaine. L'institution financière vient d'ailleurs de dévoiler des profits records de 5,89 milliards pour l'année 2011. Elle aime bien sa division américaine, active de l'État du Maine jusqu'en Floride, sur la côte Est. «Mon biais positif pour l'économie intérieure américaine renforce l'attrait pour la Banque TD», dit-elle. Elle profite de la sous-performance des titres financiers au Canada en 2011 pour en racheter au cours actuel.

RuggedCom [[|ticker sym='T.RCM'|]]

Fermeture jeudi : 14,60$

Prix au 18 février 2011 : 21,50$

Variation entre le 18 février et le 1er décembre 2011 : -31,3%

Dividende annuel : s.o.

Fabricant de routeurs et autres produits de communications et d'échange d'informations à l'épreuve des conditions climatiques extrêmes , RuggedCom dessert des clients industriels comme les sociétés de services publics. «Aux États-Unis, les entreprises de services publics sont en train de dépenser. C'est porteur pour RuggedCom.» Malmenée depuis février comme bien des pet ites capitalisations, RuggedCom a néanmoins présenté des résultats présentables . «C'est une belle addition à un portefeuille qui est bien diversifié.»

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NOTRE SPÉCIALISTE

Valérie Cecchini

Vice-présidente, gestion de portefeuille chez Investissements Standard Life

44 ans

Style de gestion : Qualité et croissance

Actif sous gestion : 2 milliards de dollars