Les Bourses européennes étaient dans le vert lundi matin, démarrant sur une note optimiste une semaine déterminante pour la zone euro avec en particulier une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et un sommet des dirigeants européens qui s'ouvre vendredi.

Vers 6h15 (heure de Montréal) Paris était hausse de 0,88%, Francfort de 0,61%, Londres de 0,42%, Madrid de 1,39%. Milan bondissait de 2,18%, les investisseurs saluant l'adoption dimanche par le gouvernement de Mario Monti d'un plan de rigueur et de mesures de relance de l'économie pour tenter de sauver l'Italie de la crise.

La Bourse de Tokyo a achevé pour sa part la séance de lundi en petite hausse, de 0,60%, conservant une certaine prudence avant les échéances européennes.

Vendredi, les indices européens avaient terminé en progression, tandis que Wall Street, après une semaine faste, avait, elle, marqué une pause.

Les marchés misent depuis quelques jours sur la mise en place de solutions politiques à la crise de la dette en zone euro, qui n'a cessé ces derniers mois de gagner du terrain au point de menacer des pays notés triple A, et les investisseurs attendent des avancées décisives durant cette semaine riche en rendez-vous.

«Il y a une série d'annonces importantes prévues dans la zone euro dans les jours qui viennent, qui culmineront avec le sommet européen», a rappelé Terry Pratt, analyste chez IG Markets.

Les rencontres politiques commencent lundi avec un déjeuner de travail à Paris qui réunit la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy.

Selon le chef de l'État français, Paris et Berlin feront des «propositions» pour «garantir l'avenir de l'Europe», sans qu'aucune indication n'ait été donnée sur une éventuelle prise de parole commune.

«Cette réunion peut être considérée comme un premier aperçu du sommet européen», de la fin de semaine, juge Kintai Cheung, économiste chez Crédit Agricole CIB.

Si les deux dirigeants sont d'accord pour un changement de traités et une plus grande discipline budgétaire, ils divergent toujours sur une plus grande implication de la BCE, soutenue par Paris, ou sur la création d'euro-obligations, deux solutions auxquelles Berlin s'oppose.

Par ailleurs, comme en témoignent les places boursières en Asie lundi matin, «les marchés gagnent du terrain alors que les investisseurs prennent connaissance des annonces en Italie qui a mis en place de nouvelles mesures d'austérité», pour M. Pratt.

Le chef du gouvernement italien Mario Monti a annoncé dimanche une nouvelle cure d'austérité draconienne d'environ 20 milliards d'euros et des investissements pour relancer la croissance pour 10 milliards d'euros.

Enfin, les investisseurs surveilleront les indicateurs du jour aux États-Unis, au moment où plusieurs statistiques plaident pour une nette amélioration de la première économie mondiale.

L'euro de son côté était en légère hausse lundi, dans un marché sans direction.