Il ne reste plus que quelques jours à passer avant la tenue du dernier sommet des décideurs européens cette année. On peut anticiper qu'il y aura des discussions sur une éventuelle intégration fiscale à ce sommet qui commencera à la fin de la semaine.

«Les attentes envers les sommets auraient dû être gardées basses depuis un an et demi et si le passé est un indicateur, les attentes devraient aussi être modérées pour ce sommet», dit David Ader, chez CRT Capital.

Plusieurs banques centrales un peu partout dans le monde vont rendre des décisions sur les taux avant le sommet. La décision la plus surveillée sera celle de la Banque centrale européenne (BCE), qui devrait annoncer jeudi une réduction de taux.

«Il faudra voir ce que le sommet de l'Union européenne produira parce que les banques centrales ne peuvent pas résoudre cette crise à elles seules. Ce qui m'inquiète le plus, est le temps qui s'écoulera entre un accord sur une union fiscale et son implantation», dit Kathleen Brooks, chez Gain Capital.

«Il y a clairement de l'espoir et de l'optimisme entourant l'assemblage d'un plan concret en Europe», commente Jennifer Lee, de la BMO.

Mercredi, l'Allemagne tentera de vendre des obligations de cinq ans (il y a deux semaines, la demande pour les obligations de 10 ans avait soulevé des questions).

«La crise est loin d'être terminée dans la zone euro, mais tout indique que l'union va rester intacte. C'est ce que le marché nous laisse croire en ce moment quand on regarde la baisse des coûts d'emprunt dans les pays de la zone euro depuis la vente d'obligations en France et en Espagne cette semaine», dit Sherry Cooper, de la BMO.

Plusieurs statistiques économiques (indice ISM des services, indice de confiance du Michigan, commerce de gros, etc.) seront publiées aux États-Unis durant les jours à venir, mais aucune ne renferme un réel potentiel pour faire bouger les indices boursiers.

«Est-ce qu'on y est? C'est la question qu'on commence à entendre au sujet de l'économie américaine. Sommes-nous arrivés au tournant où le secteur privé peut prendre le relais? On s'en rapproche, mais nous n'avons pas encore atteint le point où la reprise est autosuffisante», dit Avery Shenfeld, de la CIBC.

«La création d'emplois est meilleure, mais elle est encore inférieure à 200 000 par mois. Le moteur économique ne tourne pas encore assez vite pour déclencher le cercle vertueux de la demande qui stimule la création d'emplois qui stimule encore plus la demande.»

La semaine qui vient marquera la fin d'une autre saison de résultats trimestriels au Canada avec la publication de la performance financière des dernières grandes banques du pays.

D'ici vendredi prochain, les marchés absorberont notamment les résultats de Dollarama, 5N Plus, Banque Nationale, Banque de Montréal, Banque Laurentienne, Canadian Western Bank, Transcontinental et Costco.

Cette semaine, le TSX a gagné 5% et le S&P 500 a avancé de 7%.

«En surface, ce fut une semaine spectaculaire sur les marchés. Malheureusement, une analyse en profondeur montre un portrait plus morose. D'une part, de fortes poussées sont symptomatiques d'un marché volatil. En réalité, le rebond des indices a seulement contribué à compenser les lourdes pertes enregistrées depuis la mi-novembre», dit Alistair Bentley, de la TD.

Hier, les principaux indices boursiers nord-américains ont à peine bougé pour clôturer de manière stable. La mise à jour mensuelle du marché de l'emploi pour novembre publiée en matinée s'est avérée inférieure aux attentes au Canada et relativement conforme aux prévisions aux États-Unis.