La publication de données encourageantes sur la consommation aux États-Unis a aidé la Bourse de Toronto à progresser mardi, pendant que les investisseurs étaient attentifs à de nouveaux signes laissant croire que les responsables de la zone euro sont finalement prêts à s'attaquer de façon sérieuse à la crise des dettes de la région.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 0,79% ou 92,29 points pour clôturer à 11 732,5 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a pris 0,51% ou 7,68 points à 1505,01 points.

La baisse du dollar américain, jumelée à une hausse de la demande pour le pétrole, a rapproché le baril de brut de la barre des 100$ US. Celui-ci a pris mardi 1,58$ US à 99,79$ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le dollar canadien s'est quant à lui apprécié de 0,48 cent US à 97,06 cents US.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 0,28% ou 32,62 points à 11 555,63 points, stimulée notamment par la publication de données faisant état d'une croissance de la confiance des consommateurs, qui a atteint en novembre son plus haut niveau depuis juillet.

L'indice composé du Nasdaq a quant à lui glissé de 0,47% ou 11,83 points à 2515,51 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a grimpé 0,22% ou de 2,64 points à 1195,19 points.

Le gain de mardi est venu consolider la percée de lundi, tandis que certains médias rapportaient que les leaders européens étudiaient des mesures extrêmes qui semblaient impensables il n'y a que quelques semaines, par exemple la possibilité qu'une autorité centrale européenne devienne responsable du contrôle des budgets de certains pays.

Les 17 ministres des Finances des pays de la zone euro se réunissaient mardi à Bruxelles pour discuter de cette option.

Une autre possibilité évoquée serait la formation d'un genre de groupe d'élite d'États européens qui garantiraient les prêts d'autres États. Le membership de ce groupe d'élite exigerait cependant une discipline fiscale à toute épreuve.

Malgré tout, des courtiers restaient prudents quant à l'impact de ces idées sur les marchés financiers puisqu'à plusieurs reprises ces derniers mois, les responsables de la zone euro ont estimé avoir pris le contrôle du problème de la dette, alors qu'en fait, il ne faisait qu'empirer.

«C'est le garçon qui criait au loup. Nous avons vu ça par le passé, nous avons vu leurs plans - nous avons vu tout ça - mais malgré tout, on en attend encore les fruits», a noté Allan Small, conseiller en investissement principal chez Dundee Wealth.

«Nous sommes friands de détails sur la façon dont ces Européens vont aller de l'avant avec le fonds de stabilité et la recapitalisation des banques. Mais nous n'avons pas de détails.»

Mais le sentiment d'urgence des chefs européens était palpable, en particulier après la vente d'obligations de mardi matin, pendant laquelle les coûts d'emprunt de l'Italie ont explosé.

Même si l'Italie a pu lever 7,49 milliards d'euros, le rendement pour ses obligations de trois ans a bondi à 7,89%, soit 2,96 points de pourcentage de plus que le mois dernier, tandis que le rendement sur les titres de 10 ans a atteint 7,56%, en hausse de 1,5 point de pourcentage par rapport à octobre.

Ces deux taux de rendement sont considérés comme largement insoutenables à long terme et sont semblables à ceux qui ont forcé d'autres gouvernements de la zone euro - la Grèce, l'Irlande et le Portugal - à demander un sauvetage financier.

La dette de l'Italie totalise 1900 milliards d'euros, soit 120% de son produit national brut. Troisième plus grande économie en Europe, elle est considérée comme trop grosse pour être secourue avec les arrangements actuellement en place.

Une défaillance de l'Italie pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour la zone euro et émettre une onde de choc à travers l'économie mondiale.

Sur le TSX mardi, le secteur de l'énergie a crû de 1,75%, l'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] ayant avancé de 1,15$ à 36,35$, tandis que celle de Suncor Énergie [[|ticker sym='T.SU'|]] a pris 44 cents à 29,35$.

Le secteur des métaux de base a progressé de 1,5%, le cours du cuivre s'étant emparé de 2 cents US à 3,39$ US la livre. Le titre de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a grimpé de 41 cents à 34,27$, tandis que celui d'Ivanhoe Mines [[|ticker sym='T.IVN'|]] a avancé de 67 cents à 20,62$.

Les actions du secteur des technologies ont avancé de 1,46% dans l'ensemble. Dans ce groupe, Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]] a vu son titre prendre 94 cents à 17,95$ après qu'il eut annoncé qu'il prévoyait offrir un logiciel aux entreprises qui leur permettra d'utiliser des téléphones autres que les BlackBerry, notamment le iPhone d'Apple, sur le réseau sécurisé de RIM à partir du premier trimestre de l'an prochain.

Le secteur aurifère a grimpé avec le cours du lingot d'or, qui s'est apprécié de 4,40$ US à 1718,90$ US l'once à New York. L'action de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a gagné 52 cents à 51,24$.

Le secteur de la finance a aussi pris du poids, entre autres grâce au titre de la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]], qui s'est adjugé 67 cents à 57,41$, et à celui de la Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]], qui a pris 73 cents à 69,63$.