Les investisseurs canadiens, apparemment optimistes sur les perspectives à long terme des États-Unis, y achètent plus de sociétés que les Américains n'en acquièrent au Canada, selon un rapport publié par la branche Transactions de PwC (ex-PricewaterhouseCoopers) au Canada.

Ainsi, si on compare les chiffres des fusions-acquisitions en 2011, le rapport est de 1,5 à 1 en faveur du Canada et de 1,16 à 1 si l'on considère la valeur globale des transactions, indique PwC dans un communiqué.

Les auteurs du rapport y voient une preuve que les entreprises canadiennes sont «favorisées par une économie plus robuste et font encore confiance au marché américain», selon Nicolas Marcoux, dirigeant de la branche Conseils et Transactions de PwC au Québec.

Au 14 novembre, les investisseurs canadiens ont participé à 385 acquisitions aux États-Unis, d'une valeur globale de plus de 22 milliards de dollars US, soit 40 % de toutes les transactions transfrontalières du Canada, toujours selon PwC, ce qui représente «une croissance en volume sans précédent».

Si la force relative du dollar canadien joue incontestablement un rôle d'«accélérateur», PwC cite plusieurs autres facteurs expliquant cet engouement: le sentiment que les États-Unis sont un terrain sûr par rapport à l'Europe et aux pays émergents, l'accès à des capitaux bon marché, les occasions de fusions et d'acquisitions plus nombreuses et plus variées aux États-Unis qu'au Canada et enfin la tendance à passer du marché public au marché privé.

Le deuxième pays le plus attrayant pour les Canadiens en 2011 a été l'Australie, mais avec une valeur des transactions plus de dix fois moins importante.

PwC souligne que les acquéreurs sont prêts à payer un bon prix, acceptant de verser aux Américains une prime moyenne de 51 % par rapport au cours de l'action enregistré un mois avant l'annonce de l'acquisition. À cet égard, la prime moyenne versée par les acheteurs américains d'une société canadienne est de 35 %.

Les Canadiens sont intéressés en priorité par les secteurs de l'énergie, des services financiers, de la santé, des hautes technologies, ainsi que des médias novateurs et de l'immobilier, ce dernier marché pouvant receler de «bonnes occasions», indique encore l'étude.