Les Bourses européennes ont clôturé en baisse vendredi, malgré le soulagement de voir une accalmie sur les marchés de dette souveraine européens.

Londres a perdu 1,11%, Paris 0,44% terminant sous le seuil des 3.000 points, de même que Francfort qui a reculé de 0,85%.

La place parisienne a offert un peu de résistance à la faveur de l'accalmie sur les marchés obligataires européens, en particulier de la forte détente des taux italiens et français, a expliqué Guillaume Garabédian, de Maescheert Gestion Privée.

Symbole de cette pause, le différentiel entre les taux à 10 ans de la France et de l'Allemagne a fondu depuis son record de la veille, de plus de 200 points de base, au plus haut depuis la création de la zone euro. La prime imposée à la France par rapport à son voisin d'outre-Rhin se réduisait vendredi soir à 150 points de base.

«C'est vrai qu'il n'y a pas eu d'avancée majeure, mais c'est vrai aussi que l'on avait baissé sur des craintes de détérioration qui ne sont pas venues», a noté Guillaume Garabédian.

Les marchés ont réagi favorablement à des rumeurs selon lesquelles la Banque centrale européenne (BCE) serait intervenue sur le marché obligataire.

La BCE ne communique jamais sur ses rachats d'obligations de la zone euro, mais, selon des informations de presse, l'institution aurait acheté jeudi des titres espagnols et italiens, aidant à relâcher la pression sur Madrid et Rome, dont les taux se détendaient vendredi.

«Il semble que la BCE soit la principale cause de l'amélioration du marché obligataire de la zone euro», a abondé Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com.

«C'est la seule explication raisonnable, dans la mesure où rien n'a changé en Espagne en une nuit», a-t-il ajouté.