La Bourse de Toronto a clôturé mardi en légère hausse, les investisseurs ayant choisi d'espérer que le nouveau gouvernement italien saurait faire reculer les coûts d'emprunt qui l'accablent en persuadant les marchés obligataires qu'il pourrait reprendre le contrôle de sa lourde dette.

L'indice composé S&P/TSX a dégagé un gain de 0,04% ou 5,08 points pour terminer la journée à 12 229,27 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a gagné 0,55% ou 8,97 points à 1647,49 points.

Plusieurs investisseurs se sont réfugiés mardi dans les bons du Trésor américain, ce qui a fait retraiter le dollar canadien de 0,38 cent US à 97,96 cents US.

Aux États-Unis, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 0,14% ou 17,18 points à 12 096,16 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a grimpé de 1,09% ou  28,98 points à 2686,2 points et que l'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,48% ou 6,03 points à 1257,81 points.

Le sentiment s'est amélioré sur les marchés en après-midi, après que le premier ministre italien désigné Mario Monti eut indiqué qu'il présenterait son nouveau gouvernement au pays dès mercredi.

M. Monti, un économiste respecté, a obtenu un large appui auprès de la communauté politique, d'affaires et syndicale pour la formation de son cabinet et les réformes économiques qu'il envisage pour aider la troisième économie de la zone euro à maîtriser ses problèmes de dette.

L'Italie est à l'avant-plan des craintes liées à la crise européenne, les marchés obligataires étant plutôt sceptiques face à sa situation.

Le rendement sur les obligations de 10 ans a grimpé d'un autre 0,54 point de pourcentage mardi pour atteindre 7,28%. C'est ce genre de taux d'emprunt qui a éventuellement forcé la Grèce, l'Irlande et le Portugal à demander l'aide de plans de sauvetage de plusieurs milliards d'euros.

Mais la taille de l'économie italienne, beaucoup plus imposante que celle des autres pays secourus, fait en sorte qu'un plan d'aide similaire n'est peut-être tout simplement pas envisageable.

Le taux des obligations italiennes de 10 ans est aussi bien plus élevé que celui des obligations américaines comparables, dont le rendement est d'environ deux pour cent.

Les marchés d'actions ont plutôt fait du surplace ces dernières semaines, malgré la publication de données économiques nord-américaines généralement positives et la très bonne saison de résultats trimestriels d'entreprises qui tire à sa fin.

Mais certains observateurs craignent que la crise des dettes en Europe ne plonge le continent dans une nouvelle récession et ne fasse dérailler la reprise économique mondiale déjà fragile. La crise européenne a été particulièrement nocive pour les cours des matières premières, ce qui a eu un impact défavorable sur les titres des sociétés énergétiques et minières inscrites à la cote de la Bourse de Toronto.

Mardi, des nouvelles économiques encourageantes ont cependant atténué le pessimisme en provenance d'Europe.

Les ventes des fabricants ont progressé de 2,6% pour atteindre la valeur de 49,2 milliards $ en septembre, a indiqué Statistique Canada. Il s'agit d'une troisième hausse mensuelle consécutive à ce chapitre.

En outre, le département américain du Commerce a indiqué que les ventes des détaillants avaient grimpé de 0,5% en octobre, ce qui représente une cinquième hausse en autant de mois. Les économistes attendaient en moyenne une croissance de 0,3%.

Le secteur des technologies a crû de 1,09%, le titre du fabricant des téléphones BlackBerry, Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]], ayant pris 93 cents, soit 5%, pour atteindre 19,54$. Ce bond est survenu après que l'analyste Sameet Kanade, de la firme Northern Securities, eu révisé à la hausse sa recommandation sur le titre de RIM à «achat spéculatif» - plutôt qu'à «vendre» - et fait passer son cours-cible à 26$, par rapport à 18$.

Le groupe des métaux de base s'est emparé de deux pour cent, le cours du cuivre ayant notamment grimpé d'un cent US à 3,50$ US la livre à New York. L'action de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a avancé de 92 cents à 38,90$ et celui d'Ivanhoe Minse [[|ticker sym='T.IVN'|]] a gagné 1,04$ à 22,53$.

Les titres aurifères ont aussi avancé, le lingot d'or s'étant apprécié de 3,80$ US à 1782,20$ US l'once à New York. Sur le parquet torontois, le titre de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a gagné 30 cents à 53,42$.

Le cours du pétrole brut a avancé de 1,23$ US à 99,37$ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. Il s'agit de son plus haut niveau de clôture depuis le 26 juillet. À Toronto, le secteur de l'énergie a grimpé légèrement. L'action d'Encana [[|ticker sym='T.ECA'|]] a reculé de 28 cents à 19,98$.

Le secteur de la finance a été le plus faible, mardi, l'action de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] ayant chuté de 50 cents à 45,40$, tandis que celle de la Financière Manuvie [[|ticker sym='T.MFC'|]] (TSX:MFC) a rendu 23 cents à 11,77$.