La Bourse de Toronto a clôturé jeudi sur un important gain de plus de 200 points, après que la Grèce eut indiqué qu'elle n'irait pas de l'avant avec un projet de référendum sur son nouveau plan de sauvetage financier.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a bondi de 226,59 points pour terminer les échanges à 12 468,35 points, après que le premier ministre grec George Papandréou eut annoncé l'abandon du référendum et invité les conservateurs de l'opposition à se joindre aux discussions sur un important accord au sujet des dettes européennes.

«Il semble que l'appétit des Grecs pour le référendum a disparu lorsqu'ils ont réalisé que ce serait en fait un vote pour déterminer s'ils veulent rester dans la zone euro ou pas», a observé Colin Cieszynski, analyste du marché chez CMC Canada.

En outre, la Banque centrale européenne a agréablement surpris en annonçant une réduction de 0,25 point de son taux directeur, à 1,25 pour cent, ce qui a amélioré le sentiment sur les marchés.

À Toronto, la Bourse de croissance TSXV a avancé de 20,4 points à 1642,44 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part apprécié de 0,54 cent US à 99,2 cents US.

Les marchés américains ont aussi bien réagi à l'annonce de l'abandon du référendum grec. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 208,43 points à 12 044,47 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq, à forte composante technologique, a pris 57,99 points à 2697,97 points et que l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 23,25 points à 1261,15 points.

M. Papandréou a abandonné son projet de référendum à peine trois jours après avoir annoncé que ses concitoyens auraient la chance d'approuver - ou non - un plan de sauvetage impopulaire pour le pays lourdement endetté. Puisque le plan de sauvetage propose de nouvelles mesures d'austérité, plusieurs observateurs craignaient qu'il soit rejeté lors du vote populaire.

Un tel revers aurait pu mener à une défaillance désordonnée du pays, ce qui aurait vraisemblablement entraîné de gigantesques pertes pour les banques qui détiennent des obligations grecques - et possiblement déclenché une crise financière plus large qui aurait fait retomber l'Europe en récession.

Le cours du pétrole brut s'est apprécié de 1,56 $ à 94,07 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Sur le TSX, le secteur de l'énergie a gagné 3,7 pour cent, aussi stimulé par la publication de solides résultats financiers trimestriels.

La plus grande société pétrolière au pays, Suncor Énergie [[|ticker sym='T.SU'|]] a vu son action s'apprécier de 1,41 $ à 33,20 $. Elle a fait état plus tôt jeudi d'un bénéfice de 1,28 milliard $, soit 82 cents par action, pour son plus récent trimestre, alors que sa production de sables bitumineux atteignait des niveaux records et qu'elle améliorait sa performance de raffinage.

Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a pour sa part engrangé un bénéfice net de 719 millions $, soit 65 cents par action, surpassant les attentes des analystes de 12 cents par action. Son titre a gagné 3,25 $ à 38,23 $.

L'action d'Encana [[|ticker sym='T.ECA'|]] a avancé après que le géant du gaz naturel eut annoncé s'être entendu pour vendre des actifs dans le nord du Texas pour environ 975 millions $ US. Son titre a pris 63 cents à 21,68 $.

Le secteur des métaux de base s'est accru de 3,36 pour cent, le cours du cuivre ayant dégagé un gain d'un cent US à 3,59 $ US la livre. L'action de First Quantum Minerals [[|ticker sym='T.FM'|]] s'est améliorée de 1,85 $ à 22,35 $, tandis que celle d'Ivanhoe Mines [[|ticker sym='T.IVN'|]] a grimpé de 56 cents à 21,83 $.

Les actions du secteur aurifère ont avancé d'environ 2,5 pour cent dans l'ensemble, le cours du lingot ayant pris 35,50 $ US à 1765,10 $ US l'once à New York. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] s'est emparé de 1,32 $ à 52,50 $, tandis que celle de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] s'est adjugée 90 cents à 52,25 $.

Le secteur de la finance a crû de 0,81 pour cent, malgré les pertes affichées par deux grands assureurs.

L'action de la Financière Sun Life [[|ticker sym='T.SLF'|]] a reculé de 1,15 $ à 22,85 $ après que l'assureur eut dévoilé une perte de 621 millions $, ou 1,07 $ par action, ce qui représente sa première perte trimestrielle en deux ans. Les analystes s'attendaient à une moindre perte, de 1 $ par action.

Le titre de la Financière Manuvie [[|ticker sym='T.MFC'|]] a pour sa part gagné 56 cents à 13,11 $, même si la compagnie a affiché une perte de 1,28 milliard $ pour son troisième trimestre. En excluant l'effet des marchés de valeurs mobilières, inquiétés par l'instabilité financière en Europe, et d'autres facteurs mondiaux comme l'impact des taux d'intérêt anémiques, la Manuvie a estimé qu'elle aurait réalisé une perte de 388 millions $, comparativement à une perte de 2,99 milliards $ pour la même période l'an dernier.