Les titres du secteur des ressources ont fait chuter la Bourse de Toronto, jeudi, après que la publication en Chine de faibles données économiques eut affecté à la baisse les cours des produits de base, les investisseurs craignant que le pays veuille importer moins de pétrole et de cuivre.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a clôturé en baisse de 0,98% ou 118,07 points, à 11 911,89 points, après avoir affiché un recul de pas moins de 200 points plus tôt en cours de séance.

La Bourse de croissance TSXV a terminé la journée à 1532,63 points ou -0,66%, en baisse de 10,14 points.

À Wall Street, la moyenne Dow Jones des 30 valeurs industrielles a perdu 0,35% ou 40,72 points et terminé la séance à 11 478,13 points. L'indice de référence S&P 500 a reculé de 0,30% ou 3,59 points, à 1203,66 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a augmenté de 0.60% ou 15,51 points, à 2620,24 points.

Les investisseurs ont ressenti un certain soulagement en raison des progrès réalisés afin de renforcer le Fonds européen de stabilité financière (FESF), destiné à enrayer la crise de la dette dans la zone euro. Le Parlement slovaque a finalement approuvé la mesure prévoyant le versement d'importantes sommes d'argent à des banques et gouvernements d'Europe avant que la crise ne prenne davantage d'ampleur.

La Slovaquie avait bloqué la mesure, mardi, étant du même coup devenue le premier des 17 pays utilisant l'euro à agir de la sorte.

Les exportations de la Chine ont augmenté de 17,1% en septembre, par rapport au même mois il y a un an. Cette progression est cependant inférieure à celle de 24,5% enregistrée le mois précédent, comparativement à août 2010.

Les données rendues publiques par la douane chinoise traduisent également une baisse de la croissance des importations.

La solide économie chinoise a fait beaucoup pour soutenir l'hésitante reprise économique mondiale, et les marchés boursiers et des matières premières réagissent habituellement de façon négative à tout signe de ralentissement en provenance de Pékin. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne la Bourse de Toronto, qui repose largement sur les titres pétroliers et miniers.

«Actuellement, nous sommes trop sensibles aux nouvelles négatives parce que la confiance des consommateurs est si peu élevée», a observé Pat McHugh, principal administrateur des portefeuilles chez Gestion d'actifs Manuvie, ajoutant que si les mêmes données avaient été dévoilées dans deux ans, «cela aurait vraiment été important».

Les plus récentes données économiques chinoises ont contribué à faire reculer le dollar canadien. Le huard a cependant limité les dégâts, ayant clôturé à 98,07 cents US, en baisse de 0,23 cent US, après avoir chuté de 0,90 cent US plus tôt en journée.