La Bourse de Toronto a clôturé la séance de vendredi sur une baisse de près de 200 points, malgré la publication de données encourageantes sur la création d'emploi au Canada et aux États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 191,71 points à 11 588,36 points, les investisseurs ayant renoué avec les craintes au sujet des dettes des gouvernements européens après que l'agence de notation Fitch eut abaissé les cotes de crédit de l'Italie et de l'Espagne.

L'agence de notation a émis des perspectives négatives pour les deux pays européens, ce qu'elle a expliqué par le haut niveau d'endettement et les mauvaises perspectives de croissance.

Les investisseurs amorcent maintenant une longue fin de semaine de congé puisque les principaux marchés canadiens seront fermés lundi pour le congé de l'Action de grâces.

La Bourse de croissance TSXV a retraité vendredi de 7,69 points à 1472,5 points.

Les marchés américains ont aussi perdu des plumes, malgré la publication d'un rapport faisant état de la création de 103 000 nouveaux emplois le mois dernier, tandis que les économistes en attendaient en moyenne 55 000. Le taux de chômage américain est resté inchangé à 9,1 pour cent.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a laissé 20,21 points à 11 103,12 points.

L'indice composé du Nasdaq a perdu 27,47 points à 2479,35 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a reculé de 9,51 points à 1155,46 points.

Le dollar canadien a clôturé la séance en baisse de 0,05 cent US, à 96,31 cents US. Il avait affiché une hausse d'environ un cent US en matinée, après la publication de données faisant état d'un gain net de 61 000 nouveaux emplois dans l'économie canadienne le mois dernier, tandis que le taux de chômage a reculé de 0,2 point de pourcentage à 7,1 pour cent.

En plus des données sur l'emploi et des décotes de Fitch, les investisseurs ont dû continuer à digérer d'autres développements dans la crise des dettes en Europe, entre autres de nouveaux signes de tension pour le secteur bancaire.

Une dizaine de banques britanniques ont notamment vu leur note de crédit réduite par l'agence Moody's Investors Services en raison des doutes quant à l'appui que leur porte le gouvernement du Royaume-Uni.

Les marchés boursiers avaient fortement grimpé lors des deux séances précédentes, dans l'espoir de voir les responsables européens accoucher d'un plan pour secourir le secteur bancaire si jamais la Grèce devait se retrouver en défaillance.

Le cours du pétrole a progressé vendredi, à la suite de la publication du rapport sur l'emploi aux États-Unis, venant consolider les gains des deux séances précédentes.

Le baril de pétrole brut a ainsi terminé la journée sur une hausse de 39 cents US à la Bourse des matières premières de New York, à 82,98 $ US, après avoir pris 7 $ US lors des deux journées précédentes.

Malgré tout, le secteur torontois de l'énergie a reculé de deux pour cent. L'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] a abandonné 1,27 $ à 30,20 $, tandis que celle de la Pétrolière Impériale [[|ticker sym='T.IMO'|]] a effacé 79 cents à 38,10 $.

Le secteur des métaux de base a cédé 4,56 pour cent, même si le cours du cuivre a grimpé pour une deuxième séance consécutive grâce à une hausse de la demande en Chine. La livre de cuivre a clôturé à 3,27 $ US à New York, en hausse de trois cents US. Elle avait pris 14 cents US la veille.

À Toronto, le titre de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a perdu 1,67 $ à 33,65 $, tandis que celui de HudBay Minerals [[|ticker sym='T.HBM'|]] a laissé 45 cents à 10,55 $.

Les actions aurifères ont aussi connu une journée difficile. Le prix de du lingot d'or a lâché 17,40 $ US à 1635,80 $ US l'once à New York. À Toronto, ce secteur a effacé 2,5 pour cent. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a chuté de 1,14 $ à 48,44 $ et celle de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a abandonné 1,12 $ à 48,12 $.

Le secteur des actions financières a rendu 1,14 pour cent, l'action de la Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] ayant perdu 66 cents à 47,30 $.