La Bourse de New York a terminé lundi en légère hausse dans un marché toujours inquiet du risque de voir la crise de la dette souveraine européenne contaminer les États-Unis: le Dow Jones a progressé de 0,63% et le NASDAQ de 1,10%.

Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 68,89 points à 11 061,12 points et le NASDAQ, à dominante technologique, 27,10 points à 2495,09 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a pris 0,70% (8,04 points) à 1162,27 points.

Wall Street a signé un spectaculaire rebond dans les dernières minutes de la séance, effaçant les pertes enregistrées tout au long de la journée dans le sillage des marchés européens.

«Cela n'a pas été aussi mauvais qu'on l'attendait», a souligné Hugh Johnson, PDG de la société d'investissement Hugh Johnson Advisors.

«La question clé des investisseurs était depuis plusieurs jours: est-ce qu'on assiste à un ralentissement de l'économie, ou quelque chose de plus grave», comme une nouvelle récession aux États-Unis, a-t-il expliqué.

«Le message d'aujourd'hui, c'est que ce n'est qu'un ralentissement», a-t-il ajouté, tout en notant que le pays faisait toujours face à moult problèmes économiques.

Hormis Morgan Stanley, les banques américaines ont toutes terminé en hausse. L'indice des valeurs bancaires cotées à Wall Street S&P s'est ainsi bonifié de 2,32%.

La bonne séance de Wall Street tranche avec la journée noire des Bourses européennes, qui ont toutes terminé en baisse: -1,63% à Londres, -2,23% à Francfort, -3,89% à Milan, -4,03% à Paris. Les investisseurs craignent de plus en plus une faillite de la Grèce, un risque qui n'est plus exclu par le gouvernement allemand.

Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 1,930% contre 1,915% vendredi soir et celui à 30 ans a reculé à 3,240% contre 3,246%.