Les marchés boursiers nord-américains se sont repliés, vendredi, après la publication de données qui indiquent une croissance nulle de l'emploi aux États-Unis pour le mois d'août.

La crainte de voir l'économie américaine replonger en récession a fait chuter l'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto de 98,33 points, à 12 602,41. Les pertes ont toutefois été limitées par la progression des titres du secteur aurifère, qui a profité de la volonté des investisseurs de trouver refuge dans l'or ainsi que dans les obligations du gouvernement américain.

La Bourse de croissance TSXV a pour sa part reculé de 2,11 points, à 1810,36.

À New York, l'indice Dow Jones des principales valeurs industrielles a chuté de 253,31 points, à 11 240,26. L'indice de la bourse électronique NASDAQ a reculé de 65,71 points, à 2480,33, pendant que le S&P 500 perdait 30,45 points, à 1173,97.

Le dollar canadien a souffert de l'insécurité qui a gagné les investisseurs. Il a perdu 0,9 cent par rapport au billet vert, pour terminer la semaine à 101,61 cents US.

Même si les attentes concernant l'emploi aux États-Unis n'étaient pas élevées, avec des prévisions variant entre 70 000 et 80 000 nouveaux emplois pour le mois d'août, l'annonce d'une croissance nulle et du maintien du taux de chômage à 9,1 % a grandement déçu les marchés. De plus, les données pour les mois de juin et juillet ont été révisées à la baisse.

«La stagnation de l'emploi aux États-Unis est de mauvais augure», a dit Paul Ashworth, économiste chez Capital Markets. «Le message qu'il faut en retenir est que même si l'économie américaine ne recommence pas à se contracter, toute croissance sera très, très modeste et bien inférieure à ce qui serait nécessaire pour réduire le taux de chômage qui demeure très élevé», a-t-il ajouté.

Le secteur de l'énergie à la Bourse de Toronto a particulièrement souffert, vendredi, avec un recul de 2,47 % de son sous-indice. Le prix du baril de pétrole brut pour livraison en octobre à New York a d'ailleurs clôturé en baisse de 2,48 $ US, à 86,45 $ US.

Les titres aurifères ont pour leur part profité de l'appréciation de l'once d'or pour livraison en décembre, qui a bondi de 47,80 $ US, à 1876,90 $ US.