Martin Lalonde a été boursicoteur pendant 10 ans, avec succès. Au point où il a décidé de faire de la gestion de portefeuille sa profession. En juillet 2010, il a obtenu les autorisations de la part de l'Autorité des marchés financiers pour exercer en gestion privée discrétionnaire. Le président de la firme indépendante a en outre un MBA de l'Université d'Ottawa et a décroché sa certification CFA (Chartered Financial Analyst). Pour ce qui est de son style de gestion, il se dit très influencé par les taux d'intérêt. Dans le contexte actuel, où les taux sont à leur plus bas, il favorise les actions à dividende élevé, qui donnent un rendement courant supérieur aux rendements obligataires par les temps qui courent. Quant à la direction que prendront les marchés boursiers dans les prochains mois, il se prépare au pire en ayant jusqu'à 15% de liquidités dans ses portefeuilles et en restant sous pondérés en actions.

Brookfield Renewable Power [[|ticker sym='T.BRC.UN'|]]

Fermeture vendredi: 22,45$

Sommet 52 semaines: 23,95$

Bas 52 semaines: 20,05

Dividende annuel: 1,30$

Producteur d'électricité ayant conclu des contrats à long terme de vente d'électricité, BRC est la quintessence du titre défensif. Mais c'est sa copieuse distribution, à 5,8% en rythme annuel, qui constitue la principale raison de son achat par M. Lalonde. Ce dernier est conscient du risque que la distribution diminue quand la fiducie complétera sa conversion en une société par actions dans quelques mois. «À long terme, l'électricité est appelée à occuper une place plus importante dans notre société si jamais les voitures électriques marchent comme ça devrait», dit le gestionnaire.

Groupe Jean Coutu [[|ticker sym='T.PJC.A'|]]

Fermeture vendredi: 11,93$

Sommet 52 semaines: 12,18$

Bas 52 semaines: 8,46$

Dividende annuel: 0,24$

«Jean Coutu est une façon super intéressante de jouer le vieillissement de la population au Canada», dit Martin Lalonde.

Il n'y existe pas d'actions d'exploitants d'hôpitaux contrairement aux États-Unis, souligne-t-il. Quant aux actions de gestionnaires de résidences pour personnes âgées, elles sont assimilées à des titres immobiliers. M. Lalonde va jusqu'à dire que Jean Coutu, c'est du pareil au même à Shoppers en matière de rendement espéré. «C'est l'un des seuls titres dont on peut raisonnablement s'attendre à une croissance des profits même si l'économie va moins bien», ajoute-t-il. Le vent souffle dans son dos. À un prix de 12$, l'action est presque à son sommet des 52 dernières semaines. «Dans son cas, c'est comme si la correction des derniers jours n'a jamais eu lieu». Pas de doute, Jean Coutu s'est fait un nouvel ami.

Argonaut Gold [[|ticker sym='T.AR'|]]

Fermeture vendredi: 6,40$

Sommet 52 semaines: 6,48$

Bas 52 semaines: 2,81$

Dividende annuel: s.o.

L'or se vend au-dessus de 1800$ US l'once. «Le secteur aurifère monte depuis 10 ans», constate Martin Lalonde. Il croit qu'il est important d'avoir des actions dans l'or tant qu'il n'y aura pas de signal de vente, qu'il voit en bas de 1500$ US l'once. «Tant que les pays dévalueront leur monnaie, le prix de l'or va monter», soutient-il. Pourquoi Argonaut dans ce cas? Petite entreprise au potentiel de croissance élevé, ses mines sont situées au Mexique, une région de globe ayant un risque politique moins élevé que dans le tiers-monde. La «junior» a eu une production de 17 000 onces au 2e trimestre à un coût moyen de 578$ US. Elle dégage des flux monétaires positifs et à 30 millions dans les coffres. Des attributs qui la rendent moins vulnérable aux sources de financement externes et aux humeurs des marchés boursiers.

À vendre: Morgan Stanley [[|ticker sym='MS'|]]

Fermeture vendredi: 16$US

Sommet 52 semaines: 31,04$US

Bas 52 semaines: 15,44$US

Dividende annuel: 0,20$US

M. Lalonde est très pessimiste à l'égard de l'ensemble du secteur financier américain. «Morgan Stanley est la banque d'investissement la plus faible à avoir survécu à la crise. Elle a beaucoup d'actifs dans ses livres qui sont difficiles à évaluer et qui sont appelés à baisser. C'est une entreprise qui, d'après moi, perd des parts de marché. C'est un secteur où l'on voit des joueurs de niche de petite taille faire des gains au détriment des plus gros», dit-il. Il donne en exemple que Morgan Stanley ne fait pas partie transaction Google-Motorola, même si la banque avait participé au premier appel public à l'épargne de Google. Déjà près de son plancher des 52 dernières semaines, à 17,21$ US, l'action pourrait glisser jusqu'à 10$ US, en cas de marché baissier, selon lui