La Bourse de Toronto a terminé la séance en net déclin de 153 points, mardi, effaçant les gains de la veille et mettant fin à cinq jours de résultats positifs.

L'indice composé S&P/TSX a retraité de 152,9 points, à 12 530,71, tous les secteurs ayant affiché des reculs.

La Bourse de croissance TSXV a baissé de 20,46 points, à 1808,43.

Sur Wall Street, l'indice Dow Jones des valeurs industrielles a chuté de 76,97 points, à 11 405,93. L'indice de référence S&P 500 a retraité de 11,73 points, à 1192,76, tandis que l'indice composé du Nasdaq a cédé 31,75 points, pour s'établir à 2523,45.

Les pertes sur les marchés nord-américains se sont accélérées au début de l'après-midi, après que le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel eurent tenté d'apaiser les craintes sur les problèmes de la dette en Europe, à la suite d'un entretien à Paris.

M. Sarkozy et Mme Merkel ont appelé à des solutions politiques à long terme plutôt que des mesures financières immédiates, comme l'émission d'obligations européennes.

Le dollar canadien a glissé de 0,23 cent, à 101,82 cents US, alors que les investisseurs se sont tournés vers des valeurs refuges, notamment l'or.

Le prix du métal jaune a gagné 27$, à 1785$ l'once sur le Nymex.

«L'or se transige davantage comme une devise plutôt qu'à titre de matière première les jours où l'économie mondiale semble chuter», a souligné Blair Falconer, gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières HSBC.

Mais les prix du pétrole ont chuté, en raison de craintes de la baisse de la demande dans un contexte de faiblesse de l'économie.

Le cours du brut a reculé de 1,23$, à 86,65$ le baril. Le cours du cuivre a cédé quatre cents, à 3,99$ la livre.

Sur le TSX, les actions de la société minière Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] ont chuté de 3,8%, à 42,14$, et celles du producteur pétrolier Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] ont retraité de 2,4%, à 36$.

Le secteur minier a affiché le plus net déclin, de 4,5%, suivi par l'indice énergétique, en baisse de 2,1 pour cent.

Un rapport a montré mardi que le produit intérieur brut de la zone euro et celui des 27 membres de l'Union européenne ont augmenté de 0,2% seulement par rapport au trimestre précédent.

Le taux de croissance a donc été beaucoup moindre que le 0,8% enregistré au premier trimestre.

Le ralentissement en Europe est une autre mauvaise nouvelle pour l'économie mondiale, et pourrait rendre encore plus difficiles les avenues de résolution de la crise de la dette.

Statistique Canada a indiqué mardi que les ventes des fabricants canadiens ont diminué de 1,5%, ou 713 millions $ en juin. Elles étaient estimées à 45,3 milliards $, soit le niveau le plus bas depuis novembre 2010.

Aux États-Unis, des données ont montré un portrait mitigé de l'état de l'économie: le secteur immobilier demeure faible, mais la production industrielle a crû le mois dernier à son rythme le plus rapide de l'année.