Le groupe Maple, un regroupement d'institutions financières et de caisses de retraite qui veut acheter la société boursière TMX de Toronto et de Montréal, a toujours confiance en ses chances d'obtenir le feu vert des autorités réglementaires pour conclure la transaction.

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Entre-temps, Maple doit prolonger son offre: la proposition de Maple faite aux actionnaires de TMX [[|ticker sym='T.X'|]], d'une valeur estimée à 3,7 milliards en comptant surtout, devait échoir lundi prochain, le 8 août. Mais après maintes rumeurs, Maple a confirmé hier qu'il prolongeait son offre jusqu'au 30 septembre.

Le groupe, qui comprend notamment la Caisse de dépôt et placement, la Banque Nationale et le Mouvement Desjardins, pourrait aussi prolonger son offre au-delà du 30 septembre s'il n'obtient pas les approbations requises des autorités.

Cette offre d'achat de Maple, faut-il le rappeler, a supplanté un projet de regroupement entre TMX et la Bourse de Londres qui n'a pu obtenir un appui suffisant des actionnaires de TMX, à la fin juin.

De l'avis d'analystes, c'est d'abord devant le Bureau fédéral de la concurrence que le projet de Maple risque de susciter des réserves. Car le plan de Maple comprend la prise de contrôle subséquente par TMX de la Bourse alternative Alpha, qui a émergé depuis trois ans comme principal concurrent de la Bourse de Toronto.

Avec ce projet de Maple, TMX et Alpha se retrouveraient en position dominante avec plus de 85% du volume boursier en actions au Canada. Un tel scénario a déjà suscité l'opposition de gestionnaires de fonds d'investissement et de courtiers indépendants, qui appréhendent l'impact d'une perte de concurrence sur les coûts et la qualité des services transactionnels.

Chez Maple, on croit pouvoir apaiser les craintes du Bureau de la concurrence. «Nous faisons déjà de nombreux échanges d'informations avec le Bureau, dont nous sommes sûrs d'obtenir le feu vert complet», a indiqué Jean-Sébastien Lamoureux, porte-parole de Maple à Montréal.

Advenant des conditions spéciales d'achat? «Si le Bureau impose des conditions, les partenaires de Maple les étudieront en fonction de leur plan d'affaires et de leur vision pour TMX», selon M. Lamoureux.

Par ailleurs, parce qu'il implique un changement de contrôle de la Bourse d'actions de Toronto et de la Bourse des produits dérivés de Montréal, les ambitions de Maple devront aussi obtenir l'accord des gendarmes boursiers au Canada.

Il s'agit notamment de l'Autorité des marchés financiers (AMF) au Québec et de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO). Dans les deux cas, des consultations dans le milieu financier et des audiences publiques sont prévues durant les semaines qui suivront une demande officielle de Maple, qui n'a pas encore été déposée.

«Il y a des conditions réglementaires pour la propriété de TMX et elles seront considérées au moment de l'analyse d'une demande de Maple», a indiqué Louis Beauchamp, porte-parole de l'AMF.