Le régulateur boursier américain, la Securities and Exchange Commission (SEC), a adopté mardi un arsenal de mesures destinées à imposer plus de transparence aux principaux opérateurs de marché, des dispositions présentées comme une réponse à la sophistication grandissante des échanges d'actions.

Selon cette règle, votée à l'unanimité par les membres de la SEC, les courtiers concernés devront désormais s'enregistrer auprès de cette administration, qui leur assignera un numéro d'identification.

Ces opérateurs (banques, fonds spéculatifs...) devront conserver une trace de chaque transaction effectuée afin de pouvoir en fournir les détails au régulateur s'il le demande.

Ces mesures s'appliquent aux «personnes dont les transactions sur des titres cotés atteignent au moins deux millions d'actions ou 20 millions de dollars sur une journée, ou 20 millions d'actions ou 200 millions de dollars sur chaque mois de l'année», selon la Commission.

«Le besoin pour la SEC de disposer d'un meilleur accès à ces informations est renforcé par le fait que les gros courtiers, y compris ceux spécialisés dans les échanges à haute fréquence (high-frequency traders), semblent jouer un rôle de plus en plus important sur les marchés», a expliqué le régulateur.

Ces intervenants, qui représentent actuellement plus de la moitié des échanges sur les marchés américains, emploient des programmes informatiques extrêmement complexes pour profiter des mouvements des titres financiers sur des durées extrêmement faibles et en tirer des profits.

«La réalité, c'est que nous vivons une époque où les transactions peuvent être effectuées en quelques millisecondes, voire plus vite. Les gros intervenants de marché peuvent procéder à des échanges représentants des volumes importants, à haute vitesse et sur des plateformes multiples», a souligné la présidente de la SEC, Mary Schapiro.

Dans ce contexte, le «krach éclair», qui a vu le Dow Jones chuter jusqu'à près de 1000 points en quelques minutes le 6 mai 2010, a «démontré de manière spectaculaire la nécessité de renforcer la capacité de la Commission à analyser rapidement et précisément les événements de marché», a-t-elle relevé.